Aménager à l’heure des transitions
... écologique, énergétique, numérique...
Du réseau de chaleur et de froid à la préservation et la valorisation de la biodiversité, en passant par la promotion de mobilités durables, l’adoption des principes de l’économie circulaire, etc., l’EPA Paris-Saclay déploie de nombreuses initiatives en forme d’expérimentations et de démonstrateurs, en vue de répondre aux défis des transitions écologique, énergétique ou encore numérique. Bref passage en revue.
Un réseau de chaleur et de froid qui valorise les énergies locales
Réussir la transition énergétique suppose avant tout de changer de dimension et de construire un équilibre énergétique au niveau du territoire. Inauguré en juin 2019, le réseau d’échange de chaleur et froid, aujourd’hui en service sur le campus urbain de Paris-Saclay, en constitue une infrastructure clé en plus d’être la pièce maitresse de la démarche énergie bas carbone de l’EPA Paris-Saclay.
Largement alimenté par la géothermie profonde, il rend également possibles les échanges d’énergies (chaud et froid) entre les différents projets immobiliers, contribuant à une baisse du coût de l’énergie finale. Aujourd’hui, le réseau mobilise la géothermie dans l’Albien, une nappe d’eau souterraine qui fournit de la chaleur à 30°C et couvre 42 % des besoins de chaleur, la biomasse avec l’objectif de récupérer la chaleur fatale émise par certains bâtiments aux process très particuliers comme l’accélérateur de particules, le Synchrotron Soleil, et le supercalculateur Jean Zay basé à l’Idris, l’Institut du développement et des ressources en informatique scientifique du CNRS.
Associé à un réseau électrique intelligent, il formera le réseau multi-énergies intelligent de Paris-Saclay, une première mondiale à cette échelle. Partie prenante du projet D2Grids, lauréat de l’appel à projet « Intereg North West Europe », le réseau d’échange de Paris-Saclay compte parmi les démonstrateurs européens des réseaux de 5ème génération.
Il permet ainsi d’intégrer d’autres acteurs qui pourront interagir avec le réseau et proposer des solutions de production, de stockage ou de mise à disposition de l’énergie.
Un démonstrateur à grande échelle, unique en France.
Déployer un bouquet d’énergies renouvelables
La conception du réseau d’échange de chaleur et de froid permet d’exploiter plusieurs sources d’énergies renouvelables locales. Au-delà de la géothermie, le mix énergétique renouvelable mis en œuvre exploitera de manière complémentaire les ressources disponibles sur le territoire de Paris-Saclay.
Ainsi, la chaleur fatale émise par certaines installations scientifiques du plateau de Saclay (supercalculateur Jean Zay au CNRS, Synchrotron), jusqu’alors évacuée dans l’atmosphère, peut être valorisée par la boucle tempérée du réseau d’échange de chaleur et de froid.
De même, une part des consommations électriques du réseau de chaleur et de froid sera assurée par l’autoconsommation de la production électrique locale des installations photovoltaïques du campus urbain.
La stratégie ambitieuse de déploiement du photovoltaïque de l’EPA Paris-Saclay vise à équiper un maximum de surface de toitures des bâtiments existants du campus et des constructions futures de panneaux photovoltaïque. Une prochaine consultation sera lancée afin de désigner un opérateur en charge du financement et de la gestion de centrales photovoltaïques pour l’installation de panneaux photovoltaïques.
Valoriser la matière organique
Dès à présent, l’EPA Paris-Saclay imagine les solutions énergétiques de demain.
Une évaluation du potentiel de mobilisation des ressources méthanisables a été réalisé en partenariat avec les trois communautés d’agglomération du territoire (Paris-Saclay en Essonne, Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles Grand Parc) : par le biais d’installations de méthanisation, la production de biogaz issus de la matière organique (biodéchets des particuliers et de la restauration collective, résidus agricoles…) pourrait participer à l’autonomie énergétique du territoire.
Le digestat produit par le process de méthanisation contribuerait de son côté à la fertilisation des espaces agricoles à proximité, limitant ainsi l’importation d’engrais à fort impact carbone.
Des bâtiments sobres en énergie et peu émetteurs de GES
Afin de garantir la sobriété carbone des bâtiments, l’EPA Paris-Saclay impose la mise en œuvre de différentes prescriptions de résultats par rapport aux normes environnementales (RE2020) et à des labels multicritères (HQE) ou spécialisés (Effinergie, Biodivercity…). A ces prescriptions s’ajoutent des prescriptions de moyens qui permettent de mieux cadrer les opérateurs immobiliers pour leur permettre d’atteindre les niveaux ambitieux requis par l’EPA Paris-Saclay.
A voir sur Paris-Saclay TV
Un premier bâtiment en bois pour le campus urbain.
L'économie circulaire appliquée à l'aménagement
L’économie circulaire ne concerne plus seulement l’industrie : elle inspire aussi les projets d’aménagement comme ici, à Paris-Saclay, à travers des expérimentations concrètes. Le réseau de chaleur et de froid en fournit un bel exemple. Mais il y en a bien d’autres : dans le recyclage des matériaux et des matières organiques, par exemple.
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La récupération des urines à la source
L’EPA Paris-Saclay expérimente un dispositif de récupération des urines en vue de le tester sur des résidences pour étudiants, sans exclure d’en équiper à terme les logements familiaux. Le défi : au-delà des difficultés techniques à surmonter, les opérateurs de l’aval devront se structurer en se dotant d’une collecte séparative des urines. Précisons que ce projet est mené en partenariat avec l’Agence de l’eau Seine-Normandie.
En avril 2019, l’EPA Paris-Saclay officialisait à l’occasion du Salon des Maires d’Île-de-France, un autre partenariat avec les communautés d’agglomération de l’OIN et GrDF pour une étude d’évaluation du potentiel de valorisation énergétique de la matière organique sur le territoire des agglomérations de Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles Grand Parc et de la Communauté Paris-Saclay.
À voir sur Paris-Saclay
En savoir plus sur la collecte d’urines recyclées pour les besoins de la fertilisation.
Le Pacte Bois biosourcés
En 2020, l’EPA Paris-Saclay a engagé un large déploiement de panneaux solaires sur les surfaces en toiture avec les institutions volontaires pour de l’autoconsommation. Le travail de renforcement en énergie renouvelable injectée dans le réseau d’échange de chaleur et de froid (solaire, biogaz issu de la biomasse…) se poursuit en complément de la géothermie utilisée jusqu’ici.
Communiqué de presseUne convention autour de la valorisation des matières organiques.Le 14/12/2021 · Document PDF · 175.16Ko
Des mobilités bas carbone et pour tous
Avec ses partenaires (les collectivités locales, les industriels, les start-up et le pôle académique), l’EPA Paris-Saclay consent un import effort pour améliorer l’accessibilité à l’écosystème et les circulations au sein du territoire en promouvant des mobilités durables, y compris dans l’offre de stationnement.
En tant qu’aménageur, il pense conjointement les mobilités et l’aménagement des quartiers en accompagnant les nouveaux modes de déplacements dans une démarche quotidienne d’ajustements à partir d’une veille constante des évolutions liées aux technologies et aux usages. Un enjeu d’autant plus fort dans un contexte où la ligne 18 du Grand Paris Express viendra très probablement changer les pratiques de mobilité dès sa mise en service à l’horizon 2026-2030 en facilitant le basculement vers un modèle de déplacement intégrant davantage les transports en commun.
Par ailleurs, l’EPA Paris-Saclay travaille à la réversibilité des parkings pour transformer leur destination sur le moyen ou long terme, en logements ou encore en espaces dédiés à l’accueil d’équipements, de façon à diminuer le nombre de places de stationnement dédiées aux véhicules se rendant aujourd’hui sur le site.
Véhicule électrique, véhicule autonome, pistes cyclables, liaisons plateau/vallée...
Une biodiversité préservée et valorisée
Garant de la qualité de vie pour ses habitants et ses usagers, mais aussi support à une activité agricole encore dynamique, avec ses terres réputées les plus fertiles d’Île-de-France, et terrain de recherches scientifiques au cœur de grands enjeux que sont la santé, l’alimentation ou le climat, l’environnement naturel est un autre des atouts du territoire de Paris-Saclay.
Les grandes étendues agricoles du plateau, les étangs, rivières et rigoles, les espaces boisés soulignant les coteaux constituent, tout comme les parcs et les jardins des zones urbanisées, autant de biotopes abritant une faune et une flore remarquables – de l’étoile d’eau au héron cendré en passant par le geai des chênes et bien d’autres espèces végétales et animales.
Soucieux de contribuer à la préservation et la valorisation de cette biodiversité, l’EPA Paris-Saclay a pris de nombreuses initiatives : audit, mesures de protection des espèces protégées (triton crêté et l’étoile d’eau), création des corridors écologiques et des zones humides, protection des chantiers, actions pédagogiques, stratégie lumière, etc. sans oublier la prise en compte de la biodiversité dans les cahiers des charges des constructions, la mise en place de pépinières de plantes locales…
Autant d’initiatives à retrouver dans notre Abécédaire de la biodiversité et dans le Programme d’action de la ZPNAF.
A lire
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Un reportage sur la biodiversité du campus Paris-Saclay
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