La Zone de protection naturelle, agricole et forestière

Découvrez la biodiversité du plateau de Saclay à travers des panneaux pédagogiques

De la châtaigneraie au corridor écologique en passant par les rigoles et la pépinière paysagère transitoire, etc., une riche biodiversité à découvrir dans les quartiers de Corbevile et de l'École polytechnique.

    En bref

    Garant de qualité de vie pour ses habitants, ressource économique avec une agriculture réputée des plus fertiles d’Île-de-France, sujet de recherches scientifiques au cœur de grands enjeux que sont la santé, l’alimentation ou le climat, l’environnement naturel est l’un des atouts majeurs de Paris-Saclay.
    Les grandes étendues agricoles du plateau comme les étangs, rivières et rigoles, les espaces boisés soulignant les coteaux comme les parcs et jardins des zones urbanisées constituent autant d’écosystèmes qui abritent une faune et une flore remarquables.

    Conserver

    Valoriser

    Diversifier

    D'une châtaigneraie à l'étoile d'eau

    1 - La châtaigneraie

    La châtaigneraie s’inscrit au sud du vaste corridor écologique du parc naturaliste. Elle est à la confluence de la rigole de Corbeville, continuité majeure du plateau, et du Bois de la Vauve niché dans le coteau de la vallée de l’Yvette.

    Le bois de la Vauve est constitué d’un mélange de feuillus tels que les Tilleuls, Erables, Chênes… La plupart de ces arbres sont d’un âge avancé. Ils possèdent de nombreuses cavités visibles, notamment dans les anciennes plantations de châtaigniers qui s’établissent à la jonction de divers milieux. La présence et la sauvegarde des châtaigniers soutiennent les continuités entre les espaces.

    Valoriser la richesse écologique des arbres à cavités

    Les chandelles sont des arbres morts encore sur pied. Ils sont des habitats très recherchés par la faune diurne et nocturne, les oiseaux, les insectes et les chauves-souris. Les cavités, formées par le temps, sont des abris privilégiés et recherchés par un grand nombre d’espèces qui y trouve refuge pour se reposer, se protéger, nidifier ou encore se nourrir. Les Murins à moustaches et les Pipistrelles communes sont les deux espèces de chauves-souris observées dans le périmètre proche de la châtaigneraie.

    En l’état actuel, la châtaigneraie est particulièrement attrayante pour les chiroptères car elle dispose de peu d’éclairage. C’est un espace qui offre une trame noire épaisse avec le coteau boisée à l’inverse de ses espaces limitrophes ou l’éclairage est omniprésent et intense. La préservation de ces espèces passera par une gestion raisonnée de l’éclairage nocturne et par la préservation des gîtes d’hivernation bâtis et arboricoles.

     

    2 - La pépinière paysagère transitoire

    La pépinière paysagère transitoire va permettre de faire grandir 1 800 arbres localement, pour ensuite les déplacer dans les futurs espaces arborés et le long des voiries des trois quartiers du Campus Urbain (ZAC du Moulon, ZAC de Corbeville et ZAC du quartier de l’École Polytechnique).

    Le projet amorce de nouvelles dynamiques économique et développe des partenariats avec les pépiniéristes franciliens pour garantir un approvisionnement local. Le développement des circuits courts de végétaux favorise également le maintien d’un patrimoine génétique local.

    Au fil de l’avancée des chantiers, les végétaux prélevés dans la pépinière seront remplacés par de nouveaux arbres afin de maintenir dans le temps la préfiguration paysagère transitoire.

    Réduire les impacts environnementaux

    Les arbres implantés sont principalement racines nues, c’est à dire qu’il n’y a pas de terre autour des racines lorsque les arbres sont livrés. Avant d’être acheminés à la pépinière transitoire, les arbres se sont développés en pleine terre. Leurs racines n’ont pas été comprimées en container, elles sont plus denses et vigoureuses ce qui favorise l’enracinement. À l’échelle du quartier, le maillage végétal de la pépinière transitoire contribue à limiter le phénomène d’ilot de chaleur urbain grâce aux nombreux serves écosystémiques rendus par les arbres.

    3 - La rigole de Corbeville

    La rigole, d’une longueur de 4 km, est bordée par des alignements d’arbres, souvent de vieux sujets de Chênes ou de fruitiers, présentant des épaisseur et des états sanitaires variés, propices à une faune spécifique comme le Rougequeue à front blanc qui peut nicher dans les cavités des arbres.

    Des actions de valorisation de la rigole viennent enrichir les milieux en place d’un point de vue paysagers et écologique. Les plantations étoffent le essences terrestres et aquatiques (arborées, arbustives et herbacées) sélectionnées en fonction  de la flore indigène d’Ile-de-France et adaptées à chaque milieu.

    Renforcer le corridor écologique de la rigole

    La diversification des fonds et l’amélioration des continuités, en créant un franchissement de la rigole au niveau de la RN 118, permettront à des espèces comme la Campagnol amphibie de se déplacer plus largement sur le plateau de Saclay le long de ce corridor support de biodiversité.

    4 - La trame verte et bleue locale et territoriale

    Le parc naturaliste s’inscrit entre les espaces en pleine mutation urbaine, répartis sur le quartier de l’École polutechnique, Corbeville et Moulon, et la vaste enceinte protégée non urbanisable du plateau de Saclay (ZPNAF).

    Les aménagements et les milieux crées, sur environ 90 hectares, au sein de la ZAC du quartier de l’école polytechnique ont été pensés avant la conception de la ville de façon à anticiper les continuités de la faune. Les quartiers mixtes et les espaces écologiques créent une continuité en pas japonais qui se lient aux cours d’eau, aux coteaux boisés et aux espaces agraires à travers un maillage de parcs et de trames paysagères vertes et bleues.

     

    Valoriser les sanctuaires faunistiques et floristiques, supports de la trame verte et bleue

    Les bassins, les mares et les moulières de la Zone Humide font l’objet d’aménagement hydroécologiques. Les talus, dépressions ponctuelles, dispositifs anti-érosion, plages de gravier, zones inondables plantées, prairies humides, bosquets et haies d’arbustes … forment autant d’habitats pour les amphibiens, les insectes et l’avifaune.

    Les tas de bois et les pierriers, placés sur la frange sud du coteau, abritent des amphibiens et des reptiles.

    Ce sont des sites de quiétude et vecteurs de nouvelles attractivités et appropriation par le grand public.

    5 - Le corridor écologique

    Le corridor écologique forme un maillon essentiel pour la création d’une continuité écologique reliant la rigole de Corbeville, au sud, à la rigole des Granges, au nord.

    Il est constitué par un ensemble de dépressions humides, mare et mouillères, de plus de 4 hectares.

    Ce corridor écologique s’étend depuis le bassin de rétention des eaux pluviales N°4 du quartier de l’École polytechnique jusqu’à la rigole de Corbeville située au sud de la route départementale 128 en passant par la mare existante. Il borde le Bois de la Martinière.

    La liaison entre le corridor et la rigole de Corbeville est assurée par un ouvrage enterré jouant le rôle de passage à faune qui perment le franchissement de la RD 128 et de la plateforme de transport en commun en site propre (TCSP).

    Découvrir et maintenir une richesse écologique diurne et nocturne

    Du crépuscule à l’aube, le paysage naturaliste du corridor écologique est maintenu au maximum dans l’obscurité ainsi que les voiries le traversant. Le corridor écologique est un élément clé de la trame noire et de sa transition avec les espaces agraires et paysages protégés. Le parc naturaliste abrite des espèces sensibles et parfois menacées comme certains amphibiens, le Triton crété et le Petit gravelot. Un balisage au sol à l’aide de catadioptres aidera le promeneur et le cycliste à se diriger.

    10 mètresLa distance minimale à respecter pour ne pas perturber la faune des mouillières au sein du corridor écologique.

    6 - Les bassins de rétention des eaux pluviales

    Les bassins et les Zones Humides associées sont porteurs, dans leurs morphologie, leurs caractéristiques et dans leur fonctionnement, de rôles distincts et complémentaires.

    Ils participent à la protection des inondations jusqu’à la fréquence cinquantennale (pluie qui à 1 chance sur 50 de se produire chaque année) en stockant l’eau temporairement afin de la restituée progressivement vers le cours d’eau.

    Ils assurent la maitrise des pollutions et contrôlent la qualité de ses rejets vers les milieux naturels.

    Accompagner et pérenniser les milieux grâce à leurs gestions

    Environ 20% de la surface des espaces herbacés est maintenue sans gestion, en une ou plusieurs zones, pour favoriser les espèces végétales à floraison tardive et conserver des zones refuges pour la faune (certains grillons, sauterelles et papillons utilisent des chardons pour leur développement).

    7 bassinssitués dans le seul quartier de l'École polytechnique.

    7 - Les mares et les zones humides

    La mare est un milieu transitoire qui évolue sur le temps long mais ne peut se maintenir sans intervention humaine.

    La gestion d’une mare est indispensable pour deux raisons essentielles :

    • la fermeture du milieu par e boisement des berges génère un ombrage excessif qui entraine la disparition de la végétation aquatique et de nombreuses espèces qui ont besoin de ce support ou de cette ressource ;

    • l’atterrissement de la mare, qui correspond au comblement naturel et progressif d’une mare du fait de l’accumulation de végétaux et de vase.

    Les interventions se déroulent en fin d’été/ début d’automne lorsque les mares sont asséchées et désertées par la faune aquatique, pour éviter sa perturbation.

     

    Découvrir et maintenir une richesse faunistique et floristique

    La biodiversité établie par les mares est importante. Les amphibiens et les odonates en sont les gardiens. Le réseau des mares, conservées et créées au sein du parc naturaliste, est vecteur de nouveaux usages qui peuvent permettre de sauvegarder ces milieux. Elles constituent de formidables lieux d’observation et de découverte qui deviennent des outils de pédagogie, et de préservation de la nature.

    8 - Mouillères et étoile d'eau

    Les mouillères se forment dans des dépressions d’origine naturelle ou semi naturelle, peu profondes (quelques dizaine de centimètres) et aux pentes très douces.

    Ce sont des Zones Humides temporaires: remplies d’eau en hiver et en début de printemps, elle s’assèchent en période estivale.

    Ces zones de stagnation d’eau sont liées aux sols limoneux-argileux du plateau. Elles permettent le développement d’une flore typique, composée principalement d’espèces annuelles, le labour empêchant l’installation des vivaces.

    Création de nouvelles stations par transfert de la banque de graines

    Plusieurs mouillères et Zones Humides ont été créées afin de recevoir la banque de graines des mouillères impactées par les mutations urbaines. Le transfert de la banque de graine s’est fait par le déplacement des horizons superficiels des sites impactés vers les sites d’accueil.

    11 mouillèresrecensées sur l'ensemble du Campus urbain.

    9 - Restauration écologique du boisement nord

    Une zone tampon est établie autour des éléments végétaux vivants et des chandelles. Elle assure que les travaux ne dégradent pas les sujets conservés et que les plantations réalisées ne sont pas limitées par leur proximité.

     

    Sur les 1,3 hectares du périmètre du site, 0,8 hectares sont préservés, soit plus de 60% de la surface totale.