Vous avez oublié votre mot de passe ? La solution Ionosys.
La 3e édition d’Invest Paris Saclay, organisée au début du mois de juillet 2013 était le lieu où il fallait être pour les investisseurs en quête de projets de start-up prometteuses. Illustration à travers deux exemples rencontrés en déambulant au milieu des stands aménagés dans le hall d’entrée de l’IOGS. Le premier : Ionosys, qui a élu domicile au sein de l’incubateur de l’Ecole Centrale Paris.
« J’ai oublié mon mot de passe ?! » Qui n’a pas été confronté à ce problème, qui tend à se multiplier avec justement l’inflation des mots de passe et autre passwords à entrer au cours de son activité professionnelle et personnelle, ou encore la complexification desdits mots imposée par les besoins croissant de sécurisation ?
Les solutions ne manquent certes pas, entre les cartes à puce, les token et autres générateurs de code à usage unique. Pour Stéphane Blondeau, président de Ionosys, elles sont tout sauf pratiques. « Elles n’empêchent pas un employé de prêter son support de code d’accès à son collègue. La sécurisation reste donc toute relative. »
Ionosys, installée depuis près d’un an à l’incubateur de l’ECP, propose une solution simple : intégrer les codes d’accès dans une sorte de montre personnalisée, au sens où elle ne s’active que si l’utilisateur est le bon. Ce qu’elle peut vérifier grâce à des capteurs de reconnaissance et une biométrie par empreinte digitale. L’ensemble de cette technologie a été brevetée par la start-up. Pour la mettre au point, Ionosys a travaillé étroitement avec plusieurs laboratoires du campus de l’ECP : le laboratoire de génie industriel, pour le développement de la partie mécanique des produits, et le laboratoire d’électronique, pour le développement des cartes électroniques.
Présent depuis près d’un an au sein de l’incubateur, Stéphane Blondeau estime avoir assez de recul pour en apprécier les avantages. « Outre la mise à disposition d’un local – ce qui est tout sauf accessoire – il permet de disposer des moyens de prototyper nos idées et d’avancer par itération dans le processus d’innovation. » A quoi s’ajoutent les possibilités d’accès à des laboratoires et donc de valorisation et de transfert.
Last but not least, l’incubateur permet d’accéder à un réseau de professionnels et de clients potentiels. « Ce qui est particulièrement précieux. Car ce qui conditionne la réussite de notre projet, c’est de pouvoir être mis en relation avec les interlocuteurs les plus pertinents pour le développement de notre activité. »
Actuellement, l’incubateur situé à Châtenay-Malabry sur le campus de la grande école est bien localisé. A priori, Ionosys l’aura quitté lorsque l’ECP s’installera sur le Plateau de Saclay. Mais s’il devait suivre l’incubateur, serait-ce un inconvénient pour Stéphane Blondeau ? « Personnellement, non, car il se trouve que j’habite à proximité. En revanche, pour mon associé qui vit au nord de Paris… Cela étant dit, le plateau est engagé dans une dynamique qui ira en s’accentuant. De là l’intérêt de s’y installer. »
Mais revenons à la technologie. Comment faire supporter une 2e montre à ceux qui en ont déjà une ? A Ionosys, on a visiblement pensé à tout, en imaginant deux scénarios et autant de solutions. « Soit la personne ne tient pas particulièrement à sa montre, dans ce cas, la « montre » d’Ionosys viendra en remplacement. Soit, au contraire, elle y est attachée, dans ce cas, il nous faudra lui proposer un bracelet au design discret. »
Mais à terme, Ionosys envisage de travailler avec un fabricant qui joindrait ainsi l’utile à l’agréable. « Après tout, qui est le mieux placé pour concevoir un bracelet-montre bien désigné ? En sens inverse, comment ne pourrait-il pas être intéressé ? « Notre technologie apporte une valeur ajoutée à ce type d’entreprise. Elle lui permettrait de résister à la concurrence en y incorporant des services à haute performance technologique. »
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Journaliste
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