Entretien avec Antoine Essner, directeur de l'Agence AEC
Suite de notre découverte des iConnecteurs de TEDxSaclay, avec, cette fois, le témoignage d’Antoine Essner, directeur de l’Agence AEC, spécialisée dans le désign d’espaces « écologiques » pour de l’événementiel.
- Si vous deviez pitcher l’Agence AEC ?
Antoine Essner : C’est une agence événementielle, dont l’activité principale est l’architecture de stands. Nous en couvrons l’ensemble des aspects, de la conception design à la réalisation – le montage de la structure et du mobilier, et l’impression numérique des habillages visuels. Cela nous permet d’être aussi réactifs que possible en conservant la maîtrise totale de la production et, donc, ses coûts.
Une autre particularité de notre agence réside dans le parti pris de nous inscrire dans une démarche écologique. Nous veillons chaque jour à réduire notre impact. Aujourd’hui, hormis le transport, l’acheminement des stands, nous pensons être exemplaires sur toutes les autres composantes de notre activité.
- En quoi consiste précisément cette conception écologique de vos stands ?
A.E. : Autrefois, les stands étaient conçus à partir de menuiseries en bois, qu’on pouvait réutiliser au mieux une fois ou deux, avant qu’elles ne finissent dans une benne, le moindre recyclage, à part quelques éléments réutilisables. Nous, nous proposons une structure réutilisable autant de fois qu’on le souhaite : elle est conçue en aluminium, à partir de modules qui s’assemblent. Je précise que nous ne sommes pas à l’origine du concept : on le doit à une société belge. Nous avons lui avons acheté plusieurs structures afin de proposer cette solution à la location pour nos clients, étant donné que le prix d’achat d’un module est très cher. Nous sommes allés plus loin en appliquant les principes d’éco-conception au sol, au mobilier et à l’impression. Précisons encore qu’une fois la structure montée, on y ajoute l’habillage, lequel peut (être en tissu imprimé ou) consister en panneaux, qui sont eux-mêmes réutilisables.
La seule chose encore non recyclable est la charte graphique autrement dit l’univers de marque de nos clients. Elle peut en effet évoluer d’un événement à l’autre. Nous proposons donc le recyclage dans le cas des tissus qui ne seront plus utilisés. C’est encore quelques kilos supplémentaires qui finissent recyclés ou transformés.
- Qu’est-ce qui vous a prédisposé à investir ce secteur professionnel, de surcroît avec une fibre écologique ?
A.E. : Cette fibre écologique, je ne saurais vous dire d’où elle me vient. Mes parents n’étaient pas particulièrement écolos, pas plus que mon entourage. N’empêche, je l’ai toujours eue et, au fil du temps, elle ne cesse de se renforcer sans faire pour autant de moi un fanatique.
- Vos études vous y ont peut-être sensibilisé ?
A.E. : Non, pas du tout ! J’ai fait des études en finance, un secteur qui n’y incline pas spécialement à cultiver sa fibre écologique (sourire). Je les ai commencées à la fac d’Économie-gestion de Paris 11, sur le campus d’Orsay, avant d’intégrer une école de commerce puis de faire un FinancIal market [un programme international qui forme des spécialistes des marchés financiers]. En parallèle de quoi, j’ai monté l’agence. Non pas par choix, mais pour soutenir mon père qui avait des problèmes de santé. Je m’y suis consacré pleinement, à 100%, une fois qu’il est parti à la retraite. Finalement, j’aurai apporté ma touche personnelle, en faisant prendre à l’agence le tournant de la transition écologique.
- Vous êtes implanté dans le parc d’activités de Courtabœuf. Son inscription dans l’écosystème Paris-Saclay fait-il sens pour vous ?
A.E. : Il se trouve que je réside dans le secteur. Le choix de m’installer à Courtabœuf, en décembre 2019, avait donc du sens pour limiter les contraintes de transport. Mais cette implantation a aussi l’avantage de nous placer à proximité du parc des expositions de la Porte de Versailles – un parc idéalement situé où interviennent d’ailleurs beaucoup de nos clients. À plus long terme, je considère que le fait d’être dans l’écosystème Paris-Saclay ne peut que nous être favorable : on y trouve une concentration de clients, mais aussi de partenaires potentiels, de surcroît dans des filières très variées et porteuses d’avenir.
- Est-ce ce qui vous a motivé à participer à la réunion des iConnecteurs de TEDxSaclay ?
A.E. : Nous avons beau être présents sur le territoire depuis quatre ans, nous avons en réalité encore peu de contact avec les acteurs du territoire en dehors de nos clients et partenaires. Nous avons désormais la volonté de regarder au-delà de notre secteur d’activité et de participer au développement de l’écosystème. Ce dont témoigne notre présence à cette réunion ; j’y suis venu avec deux de mes collaboratrices : Stéphanie, DA et Designer, et Anouck, Responsable de la communication et de la relation commerciale soit plus d’un quart de nos effectifs qui comptent encore une autre Designer, un responsable atelier et trois monteurs.
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