Une année TEDx Saclay sous le signe des résonances.
Cette année 2018, nous n’avons pu à notre grand regret assister à la 5e édition de TEDx Saclay. Séance de rattrapage avec l’entretien qu’Assya et Christian Van Gysel ont bien voulu nous accorder dans la foulée.
– Si vous deviez commencer par livrer vos premières impressions à l’issue de cette nouvelle édition de TEDx Saclay ?
Assya : Les années précédentes, je restais du côté du public tout au long des talks, ce qui me permettait de sentir l’énergie de la salle. Cette année, pour la première fois, je les ai suivis depuis les coulisses. Une source de frustration pour moi, comme vous l’imaginez. Ce n’est qu’à la toute fin, après le rituel du karaoké – autour, cette année, de « Speed », de Zazie – que j’ai pu véritablement prendre la mesure de l’effet produit par ces talks : un enthousiasme énorme qui s’est prolongé jusqu’au cocktail. Beaucoup de personnes, qui étaient venues au départ pour tel ou tel intervenant m’ont dit avoir été enthousiasmées par l’ensemble de la soirée. A cet égard, je ne résiste pas à l’envie de citer ce collègue de Nokia, dont nous avons relayé le témoignage dans notre newsletter. C’est, dit-il de lui-même, quelqu’un de nature plutôt casanier. S’il est venu, c’est que deux interventions étaient susceptibles de l’intéresser. Finalement, il s’est dit emballé par l’ensemble des intervenants. Un témoignage qui me laisse à penser que notre objectif a été atteint : convaincre que l’explosion de la donnée ne concerne pas que les geeks et les professionnels du digital ou de l’innovation, mais bien tout le monde, tout simplement parce qu’il n’y a pas un secteur qui ne soit impacté par elle.
Christian : Etant en charge de tout ce qui se passe en dehors de la salle (l’accueil des retardataires, le suivi du bon fonctionnement des retransmissions en direct,…), je n’avais pas eu le loisir jusqu’ici de suivre les talks avec le public. Cette année, si, du moins les derniers. Cela change tout dans ma perception de l’événement. Au-delà des talks, j’ai été impressionné par le théâtre avec sa salle immense et cette scène qui l’est tout autant. La projection sur l’écran, immense lui aussi, de photos tweetées par des spectateurs, renforçaient cette impression d’immensité. Surtout celles qui étaient prises du fond ou même du milieu de la salle et qui faisaient apparaître l’intervenant tout petit sur la scène.
– Quel effet a-t-elle eu sur les intervenants eux-mêmes ?
Assya : Tous se sont dit impressionnés, y compris ceux qui ont l’habitude de faire des conférences. La première fois qu’ils sont montés sur la scène, le matin, le temps des répétitions, tous ont fait part d’un effet « waouh ». La magie du lien a joué à plein, d’autant que tout est fait pour y accueillir les intervenants, comme les spectateurs, dans les meilleures conditions.
– Comment s’est passée la rencontre entre votre équipe, composée pour l’essentiel de bénévoles, et celle, professionnelle, du théâtre ?
Christian : Très bien ! Notre équipe, composée effectivement pour l’essentiel de bénévoles s’est montrée elle aussi très professionnelle. Ce n’est pas nous qui le disons, mais le directeur technique du théâtre, Gilles Maréchal, qui nous a confié ne pas s’être attendu à voir autant de monde pour un événement organisé par une association. Le même s’est dit impressionné par la manière dont ont été gérées les arrivées tardives – rappelons qu’il a eu des intempéries, qui ont ralenti le trafic, ce qui me fait dire au passage qu’il faut apparemment toujours que quelque chose se passe du côté météorologique (Rire) ! [l’an passé, il avait fortement neigé]. C’était d’autant moins évident qu’il a fallu jongler entre les différents niveaux du théâtre. Un grand merci, donc, à nos « bénévoles » et à notre responsable logistique en particulier, Marine Benard, une pro de l’événementiel, qui a su si bien les briefer.
Assya : Un grand merci aussi aux équipes de l’agglomération de Saint Quentin en Yvelines qui se sont mobilisées en amont – nous nous retrouvions une fois par semaine pour faire le point – et jusqu’au jour J, que ce soit pour la régie ou l’accueil (les ouvreuses du théâtre assistaient nos bénévoles). Et qu’il me soit permis de remercier encore notre équipe. Manifestement, elle a franchi un nouveau cap.
– Un mot sur le public ?
Assya : Nous avons revu beaucoup des personnes qui nous suivent depuis le début. De son côté, l’équipe du théâtre nous a dit avoir vu un public nouveau et différent.
Christian : De fait, parmi nos spectateurs, beaucoup se rendaient pour la première fois au théâtre de Saint-Quentin, voire dans un théâtre tout court.
– En sens inverse, dans quelle mesure le théâtre a-t-il attiré un autre public ?
Assya : On peut le penser au vu de la forte mobilisation de l’agglomération SQY. Mais reconnaissons-le : il est probable aussi que le prix d’entrée (50 euros, tout compris) a pu être un frein pour les spectateurs habituels du théâtre, qui bénéficient de tarifs subventionnés.
– L’apparent éloignement par rapport aux éditions précédentes – toutes programmées entre le quartier de polytechnique et celui du Moulon – n’a donc pas été un handicap…
Assya : Non, même si des habitués nous ont dit avoir renoncé à venir cette année, considérant que c’était trop loin pour eux. Ce qui peut se comprendre dès lors qu’elles ne sont pas motorisées et que le covoiturage de proximité n’est pas encore développé.
Christian : De fait, l’écosystème de Paris-Saclay manque encore de moyens de transports en commun pour ceux qui veulent le traverser d’est en ouest (ou en sens inverse).
Assya : Les étudiants du Plateau de Saclay en particuliers, qui sont d’ordinaire les plus prompts à s’inscrire, ont été moins nombreux à le faire cette année.
– Autant de constats qui militent pour la ligne 18…
Assya : Ou autre chose ! Les idées ne manquent pas en matière de mobilité et elles ne passent pas forcément par de nouvelles infrastructures. Prenez Karos [pour en savoir plus, cliquer ici], que pour ma part j’ai découverte récemment, à l’occasion d’une intervention que j’ai faite sur les intelligences humaines, le 24 novembre à Paris. C’est une entreprise qui propose du covoiturage sur de petites distances, à l’échelle de toute l’Ile-de-France.
Christian : C’est une solution particulièrement adaptée à Paris-Saclay, vu le flux de déplacements en voiture qu’on y enregistre (on sait qu’une progression de quelques pourcentages du taux de remplissage permettrait de faire disparaître des bouchons). Elle illustre bien en plus la particularité des enjeux de mobilité tels qu’ils se posent en ce XXIe siècle : jusqu’ici, il s’agissait de transporter des personnes et des biens, au moyen de la force animale (les chevaux) ou mécanique (le train, la voiture,…) sans oublier les voies navigables. Maintenant, ce qu’il nous faut être capable de « transporter », c’est de la data, le nouvel or noir de nos systèmes de mobilité qu’il faut savoir affiner en carburant pour les besoins de nos applications. Sans data, pas d’applications, à commencer par celles qui, justement, nous permettent de faire du covoiturage. Des perspectives nouvelles s’offrent à nous y compris pour limiter les déplacements contraints : l’autre jour, je croisais quelqu’un qui prenait le RER pour se rendre à une visioconférence à Paris, ce qu’il aurait pu très bien faire en restant chez lui ! Preuve qu’il nous faut aussi changer les mentalités. Loin de moi d’enjoliver les choses. J’ai bien conscience que l’avènement du big data est aussi source de nouvelles fractures, entre ceux qui y ont accès et savent utiliser les applications, et les autres.
– Ces risques de fracture ont-ils, justement, été abordés au cours de cette édition 2018 de TEDx Saclay ?
Assya : Oui, mais le plus souvent de manière indirecte. En revanche, elle avait été abordée lors de l’appel à idée par une jeune femme qui est allée jusqu’à pointer le risque d’un « analphabétisme numérique ». Une formule que je trouve heureuse car, effectivement, ne pas savoir utiliser les outils numériques peut être une source d’exclusion, comme peut l’être aussi le fait de ne savoir ni lire ni écrire.
– J’imagine combien ce peut être difficile de mettre en avant des coups de cœur. En revanche, pouvez-vous dire ce qu’au final vous retenez des différents talks au regard des data et de leurs enjeux ?
Assya : De manière générale, les intervenants de cette année ont su poser un regard critique et ce, dans le bon sens du terme : non pour dénoncer, encore moins rejeter les data, mais en appeler à notre vigilance. Les data ne sont pas toutes blanches ou toutes noires. Tout dépend de l’usage qu’on en fait. A l’image du pharmakon, pour reprendre la notion évoquée dans notre précédent entretien, elles peuvent être tout à la fois le remède à bien de nos problématiques, et le poison, en cas d’excès. Les intervenants ont d’ailleurs été sélectionnés en fonction de leur capacité à faire la part des choses. En préambule à notre entretien préparatoire, nous leur demandions systématiquement de nous expliquer en quoi, sur une problématique donnée, il y avait un risque, mais aussi en quoi, les data, c’était une opportunité. Dans le même ordre d’idée, Jules Zaccardi étudiant à l’ENSTA ParisTech a utilement attiré notre attention sur la manière dont on pouvait faire tout dire à des chiffres.
Christian : Les talks ont eu le mérite d’en appeler à notre vigilance, sans verser dans une vision catastrophiste.
Assya : Cela étant dit, j’ai eu le sentiment que la salle accusait quand même un peu le coup en prenant la mesure, au fil des talks, de l’ampleur du potentiel et des défis posés par le data bang. De fait, c’est à une révolution à laquelle on assiste. Pour les entreprises, il apparaît évident que le numérique est un passage obligé. A cet égard, le message de Thomas Boudalier était on ne peut plus clair : ou bien elles prenaient le virage du digital ou bien elles étaient condamnées à disparaître à plus ou moins longue échéance. Car, a-t-il dit encore, l’intérêt des data est de pouvoir apprécier de manière fine et en temps quasi réel la qualité d’un produit ou d’un service et de l’adapter en conséquence.
Christian : Nos intervenants ne se sont pas bornés à faire la part entre le bien et le mal. Ils proposent pour la plupart des solutions ou applications concrètes. Vincent Couronne, par exemple, a fondé les Surligneurs, un collectif de juristes, qui pratiquent le « legal checking» sur internet pour vérifier la crédibilité de propositions formulées par des politiques, au regard de la loi, faire la part entre l’effet d’annonce et la réalité de l’intention (les Surligneurs sont des juristes de formation ou de métier). De son côté, Jean-Philippe Lachaux a lancé ATOLE, un programme de découverte et de développement de l’attention à destination des élèves.
Assya : Citons encore Raphaël-David Lasseri, le chercheur qui propose de faire du chercheur un passeur de raison pour éclairer les prises de décision autrement que sous le coup de l’émotion. Il a monté une entreprise avec cinq associés, chercheurs comme lui, et qui se propose d’identifier des experts pour répondre à des problématiques données. Bref, nos intervenants ne se contentent pas de soulever des problèmes ni de décrire un monde utopique. Ils s’emploient pour la plupart à traduire leurs idées dans des projets qui aident à transformer le monde.
– Qui dit big data dit aussi algorithmes. En a-t-il été question ?
Assya : Oui, lors de l’intervention de Nozha Boujemaa, qui en a appelé à plus de transparence dans la manière de les concevoir et de les paramétrer. C’est, selon elle, la condition pour en assurer une acceptabilité sociale et en libérer tout le potentiel.
– A vous entendre, on a bien retrouvé l’esprit des conférences TED qui ont vocation à faire connaître des idées novatrices à même de transformer le monde. Néanmoins, dans quelle mesure TEDx Saclay ne se singularise-t-il pas en se nourrissant de l’écosystème dans lequel il s’inscrit ?
Christian : Un intervenant l’a fait remarquer à juste titre : la chance de TEDx Saclay, c’est justement de s’inscrire dans un écosystème qui compte autant de grandes écoles, d’universités, de centres de recherche… Cela nous garantit un très riche vivier d’intervenants exceptionnels. Cette année, neuf d’entre eux en était issus dont au moins un de ce côté-ci de l’écosystème (Vincent Couronne, qui enseigne le droit public à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines). Même le non régional de l’étape – Jean-Philippe Lachaux (il réside à Lyon) – a des liens avec lui (c’est un polytechnicien). C’est dire aussi l’impact que TEDx Saclay peut avoir sur la dynamique d’innovation en faisant connaître les réflexions qui y sont menées, mais aussi en y diffusant des idées novatrices venues d’ailleurs (ne serait-ce qu’aux travers des talks d’autres TEDx que nous projetons à l’occasion du nôtre).
Assya : Que le mantra de TEDx Saclay soit devenu « Innovons ensemble au service du vivant » est significatif de notre inscription dans l’écosystème de Paris-Saclay dont l’innovation est précisément un des maîtres mots. C’est sans doute une particularité par rapport à d’autres TEDx qui traitent de thématiques indépendamment de leur lieu d’ancrage. En ce sens, TEDx Saclay n’est pas qu’une simple déclinaison de TED, c’est aussi un produit de Paris-Saclay. De là à ce que les éminents chercheurs ou innovateurs qu’il compte veulent faire un talk, il y a encore du chemin.
– Pourquoi, selon vous ?
Assya : Tout simplement parce que beaucoup d’intervenants potentiels ne se sentent pas capables de se livrer à ce genre d’exercice. C’est vrai qu’il n’est pas simple : il s’agit tout de même d’intervenir devant un public très hétérogène de passionnés, qui ne sont pas nécessairement des initiés et dont il faut donc savoir capter l’attention pendant une douzaine de minutes. Soit tout autre chose que de faire une conférence, devant ses pairs. A nous de convaincre ces chercheurs et innovateurs, qui hésitent encore à faire un talk.
– Encore une question sur vos intervenants, qui comptaient neuf hommes pour une femme…
Christian : Plusieurs personnes n’ont pas manqué de nous le faire remarquer via les réseaux sociaux, sur le mode : « A quand la parité à TEDx Saclay ? »…
Assya : Pour la précédente édition, nous avions plus de femmes que d’hommes. Cette année, nous en avions au départ trois pour sept hommes (nous avions entretemps décidé de réduire le nombre à dix). Seulement, deux se sont désistées à la mi-septembre. Le motif invoqué à chaque fois : de trop fortes contraintes d’agenda…
Christian : Nous en revenons d’une certaine façon au thème de 2016, « Au-delà des limites… »
– Expliquez-vous…
Christian : Les femmes ne sont pas moins compétentes que les hommes sur les questions du digital. Mais elles ont tendance à se mettre plus de contraintes. C’est vrai qu’une conférence TEDx exige un minimum de temps de préparation. Mais là où un homme s’arrangera pour la préparer, une femme fera un choix…
Assya : Ce que vient de dire Christian est malheureusement la bonne explication à l’apparente absence de parité à cette édition-ci. Tout s’était bien passé jusqu’à ce que nos deux candidates aient estimé qu’elles ne pourraient pas mener de front leurs contraintes d’agenda. Le plus surprenant est que l’une d’elles a argué d’une campagne de communication autour de son dernier livre. TEDx Saclay avait beau lui offrir une belle opportunité, elle a jugé préférable de renoncer à y participer. Une illustration de ce plafond de verre dont on parle beaucoup et qui est une réalité. A compétences égales, une femme estimera devra être prête à 100% avant de se lancer dans un challenge tandis qu’un homme se convaincra toujours qu’il pourra s’en sortir. Je salue d’autant plus la performance de Nozha [photo ci-contre] qui, bien qu’hyper sollicitée, a su prendre le risque – car c’est bien de cela qu’il s’agit – de tenir son engagement.
– A vous entendre, je mesure à quel point TEDx Saclay est intéressant : en plus de donner à voir la richesse de l’écosystème, il est aussi révélateur de problématiques sociétales… Venons-en à la prochaine édition…
Assya : Elle aura pour thème « Résonances ».
– ?!
Assya : Oui, résonances, et pourquoi ne pas le dire : vous y êtes un peu pour quelque chose. Lorsque vous êtes venu m’interviewer en amont du TEDx Saclay vous aviez tenu à me faire part de votre enthousiasme à la lecture de l’ouvrage de ce sociologue et philosophe allemand, Hartmut Rosa [Résonance. Une sociologie de la relation au monde, éditions de la Découverte]. Une belle synchronicité au sens où, de notre côté, nous réfléchissions à quelque chose qui tournerait autour du mouvement. Dans le passage que vous m’en avez lu, ce mot de mouvement est revenu à plusieurs reprises. Finalement, ce sera « Résonances », avec un s. Pourquoi me direz-vous ? En fait, c’est en réponse à la question que nous a posée Kareen Frascaria, du Pôle communication. Résonance, c’est bien avait-elle dit en substance, mais avec ou sans s ? Il nous a paru opportun d’en mettre un. D’autant qu’on rencontre cette notion dans des champs très divers : la physique, la musique, au niveau social…
– Ce qui est pertinent – Hartmut Rosa lui-même en décrit de plusieurs sortes et relevant de différents axes, en couvrant un très larges spectres de pratiques et disciplines scientifiques et artistiques pour en comprendre les ressorts….
Assya : Ensuite, à notre grande surprise, quelqu’un nous a demandé comment on l’écrivait : avec un é (résonance) ou… ai (raisonance). Nous lui avons fait remarquer que ce deuxièmes mot n’existait et qu’il devait faire une confusion avec raisonnement. Cela dit, je trouve intéressante cette contraction de raison et de résonance. Sans doute y a-t-il une piste à creuser.
– En attendant, en quoi c’est un thème qui… entre en résonance avec l’écosystème de Paris-Saclay ?
Assya : A priori, la résonance telle qu’elle peut se vivre individuellement ou collectivement n’est pas propre à Paris-Saclay. Mais au plan scientifique, cet écosystème a sans doute encore beaucoup à nous apprendre, que ce soit du côté des sciences dures ou des sciences humaines.
– Rendez-vous quand et où ?
Christian : En novembre 2019. La date exacte sera annoncée au cours de ce mois de janvier…
Assya :… à Massy, au Palais des Congrès de Paris-Saclay. Mais si nous devions conclure, c’est par de nouveaux mots de remerciement à l’agglomération SQY, au théâtre et à toute l’équipe TEDx Saclay et aux iConnecteurs de Paris-Saclay, pour leur confiance et pour avoir proposé une retransmission en direct de l’événement.
Christian : J’ai eu le sentiment que nous avions fait une seule et même équipe. Chacun était investi et désireux que la soirée soit un succès.
Assya : Ce sont ainsi plusieurs mois de travail qui ont été récompensés. Nous ne pouvions pas être plus… comment dire… en résonance !
L’entretien se terme dans un éclat de rire.
Pour accéder à l’entretien réalisé avec Assya en amont de cette édition 2018, cliquer ici.
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