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Science & Culture

TEDxSaclay, une équipe formidable !

Le 17 mai 2024

Entretien avec Mélodie Gerbier

Suite de nos échos au Brainathon de TEDxSaclay, qui s’est tenu le 26 avril dernier au Centre International de Recherche et innovation Daniel Carasso, de Danone, avec, cette fois, le témoignage de Mélodie Gerbier, bénévole au pôle Facilitation & Brainathon.

- Pour commencer, pouvez-vous rappeler les circonstances de votre engagement au sein de la communauté TEDxSaclay ?

Mélodie Gerbier : J’ai rejoint la communauté il y a maintenant quatre ans, par curiosité. La perspective de rejoindre des personnes toutes aussi curieuses, ayant envie de découvrir d’autres personnes, d’autres choses me plaisait…

- Qu’est-ce qui vous a prédisposée à rejoindre TEDxSaclay au regard de votre cursus - votre formation et votre parcours professionnel ?

M.G. : De formation, je suis ingénieure chimie-physique. Je suis actuellement chargée de mission emploi à l’AFASEC – une association qui accompagne le développement du secteur des courses hippiques -, après plusieurs années d’expérience professionnelle comme chef de projets, dans différents secteurs. Mais davantage que mes études et mes expériences professionnelles, c’est le goût des voyages, qui m’a le plus prédisposée à rejoindre la communauté TEDxSaclay. J’ai beaucoup voyagé, ce qui, forcément, incline à l’ouverture d’esprit, à prendre plaisir à se confronter à d’autres cultures, à d’autres manières de vivre, de travailler. D’ailleurs, c’est à l’étranger, au Canada, où j’ai vécu cinq ans, que j’ai découvert le concept du TEDx. J’ai voulu savoir en quoi cela consistait de l’intérieur et j’ai adoré ! De retour en France, j’ai eu envie de renouveler l’expérience. C’est comme cela que j’ai rejoint la communauté de TEDxSaclay. J’y voyais aussi un moyen de reconstituer un réseau – ayant quitté la France pendant cinq ans, j’avais perdu de vue plusieurs de mes anciens contacts.

- Je note que vous ne mettez pas en avant votre cursus, votre activité professionnelle…

M.G. : Peut-être parce que, pour moi, l’objectif premier est de reconstituer un réseau de relations d’amis, indépendamment de mes ambitions professionnelles même si, évidemment, cela peut avoir un rapport avec, a fortiori quand il s’agit du Brainathon, qui permet de croiser des professionnels de différents secteurs. Pour autant, le développement de ma carrière n’est pas la première finalité de mon engagement au sein de la communauté de TEDxSaclay. Encore une fois, ce que je recherche avant tout, c’est de nourrir ma curiosité intellectuelle, de nouer de nouveaux contacts, pour le plaisir de la rencontre et de l’échange.
Certes, quand j’ai rejoint TEDxSaclay, j’étais en transition professionnelle, comme d’ailleurs beaucoup des bénévoles qui rejoignent la communauté. Et de ce point de vue, TEDxSaclay a été de fait un tremplin, mais aussi l’occasion de réfléchir à ce que je voulais faire, poser un autre regard sur le travail.

- Connaissiez-vous déjà l’écosystème de Paris-Saclay ? En êtes-vous originaire ?

M.G. : J’ai grandi à Massy ! Ensuite, je n’y ai été que par intermittence, jusqu’à mon départ pour le Canada. Depuis, j’ai aménagé à Bordeaux, mais, comme vous le voyez, sans avoir rompu les liens avec TEDx-Saclay. Tout simplement parce que je ne peux concevoir de quitter l’équipe tant je la trouve formidable. J’aime son énergie et ce qu’elle parvient à faire.

- Bordeaux, qui n’est qu’à 2 h 30 de Massy et, donc, de l’écosystème Paris-Saclay, grâce à la gare TGV Massy Palaiseau… Il convient donc de relativiser votre apparent éloignement…

M.G. : C’est d’autant plus vrai que j’ai aménagé au moment de la crise sanitaire liée au Covid-19, qui nous a contraint à faire nos réunions à distance. Peu importait donc l’endroit où on résidait. Massy ou Bordeaux, cela ne faisait aucune différence.

- Un mot encore sur l’écosystème de Paris-Saclay, dont vous avez pu suivre l’évolution, depuis Massy puis à travers TEDxSaclay. Quel regard posez-vous sur lui et sa dynamique ?

M.G. : J’ai connu le plateau de Saclay au moment où il était encore couvert principalement de champs agricoles ! Il y a encore quinze ans, quand j’allais au centre équestre (je fais de l’équitation !), il n’y avait rien de ce qu’on voit aujourd’hui – le centre Danone, où nous sommes, l’ENS Paris-Saclay, etc. n’existaient pas. Il n’y avait que des champs ! J’ai vu les bâtiments se construire, sortir de terre, et la physionomie du paysage changer progressivement. Il y a maintenant une dynamique qu’on perçoit nettement, avec l’arrivée des étudiants, enseignants chercheurs, ingénieurs et startuppers ; de lieux de vie aussi, de commerce, etc.

- Un mot sur le lieu où nous sommes, le Centre International de Recherche et d’Innovation de Danone ?

M.G. : Je le découvre à l’occasion de cette édition du Brainathon ! Résidant désormais à Bordeaux, je n’avais pas eu jusqu’ici l’opportunité de le visiter. Je n’ai qu’un mot à dire : il est magnifique ! J’en apprécie beaucoup les volumes et la luminosité…

-… avec ses espaces de travail individuels et collectifs, ou encore intermédiaires, son atrium qui favorise les rencontres fortuites…

M.G. : De ce que j’ai vu, il y a en effet des espaces pour toutes les modalités de travail : dans un bureau personnel, des salles de réunion, des espaces de coworking,… Le bâtiment semble avoir été pensé pour réinventer les modes de travail dans un sens plus collaboratif…

- Nous réalisons l’entretien alors que le Brainathon vient de débuter. Mais d’ores et déjà, on peut constater que « ça prend » : alors que les participants ne se connaissent pas, ils ont plaisir à s’écouter mutuellement, cogiter ensemble, bref, brainstormer... Il faut d’ailleurs voir leur posture, leurs gestes, qui attestent d’une vraie attention… Vous retrouvez-vous dans ces impressions ?

M.G. : Oui, et il me semble que toute cette attention, ce sens de l’écoute, c’est la beauté de l’intelligence collective. Il faut rendre encore hommage à l’équipe qui rend cela possible. C’est la même qui avait rendu possible l’édition 2020 du Brainathon en distantiel, pendant la période de confinement. Depuis, j’ai acquis définitivement la conviction que cette équipe pouvait déplacer des montagnes. C’est son énergie communicative qui permet de réunir des personnes qui ne se connaissent pas et de les faire réfléchir ensemble pour sortir des idées incroyables. Tant et si bien que des candidats maintiennent le lien au-delà du Brainathon. C’est le cas d’un groupe qui a perduré dans le temps pour continuer à réfléchir pendant plusieurs mois. Je trouve génial de pouvoir se dire que nous avons été les catalyseurs d’une telle dynamique.

- Preuve s’il en était besoin que nous n’avons pas trop à craindre de l’IA générative, la thématique de ce Brainathon : elle ne remplacera pas cette intelligence à la fois humaine et collective…

M.G. : Je ne doute pas qu’on ait beaucoup d’idées à l’issue de cette journée qui nous amèneront à poser un regard plus positif sur cette IA générative sans en faire pour autant la solution à tous nos problèmes.

- Des idées plus belles que celles que pourraient nous suggérer ChatGPT et consorts ?

M.G. : Je l’espère bien ! (Rire).

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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