Le 9 novembre 2018, la Région Île-de-Françe fêtait 20 ans de politiques et d’initiatives en faveur de l’innovation et du transfert technologique, et elle avait choisi de le faire à CentraleSupélec, au cœur du cluster de Paris-Saclay.
Innovation par-ci, innovation par-là, le terme est devenu le mot d’ordre commun aux mondes de la recherche (publique et privée) et de l’entrepreneuriat. La Région Ile-de-France n’a pas échappé à cette tendance, loin de là. Elle en a même fait un fer de lance de son développement et de son attractivité économiques. On pouvait une nouvelle fois s’en convaincre le 9 novembre dernier, à CentraleSupélec, le lieu qu’elle a choisi pour fêter ses « 20 ans d’innovations » en direction des porteurs de projets et des chercheurs. L’occasion de (re)découvrir divers outils créés à son initiative ou déclinés à partir de dispositifs nationaux, au cours de cette double décennie :
– I-Lab, le concours national, créé en 1999 par le ministère en charge de la Recherche, en vue d’aider de détecter les projets de création d’entreprises et favoriser le transfert des résultats de la recherche vers le monde socio-économique. A ce jour, 811 projets en ont été lauréats en Ile-de-France, qui ont débouché sur la création de 520 entreprises, dont les deux tiers sont encore en activité (soit un taux de survie bien supérieur à celui des entreprises classiques) ;
– trois incubateurs publics : IncubAlliance ; l’incubateur technologique du cluster Paris-Saclay (377 projets incubés, 283 entreprises créées dont 88% toujours en activité cinq ans après leur création) ; Agoranov, fondé par les Universités Pierre et Marie Curie (aujourd’hui Sorbonne Université) et Paris Dauphine, l’ENS, ParisTech et Inria (390 projets incubés, 360 sociétés créées) ; enfin, Paris Biotech Santé, hébergé au sein de l’Université Paris Descartes et l’Assistance-Publique Hôpitaux de Paris, et dédié comme son nom le suggère aux innovations en santé humaine (146 projets incubés, 136 sociétés créées dont 86% toujours en activité après cinq ans d’existence) ;
– huit PEPITE (Pôles Etudiants pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) dont celui de Paris-Saclay (PEIPS), et le Prix PEPITE – Tremplin pour l’Entrepreneuriat Etudiant (second volet de i-LAB), créé en 2014 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, en partenariat avec la Caisse des Dépôts, en vue de récompenser les meilleurs projets innovants issus de ces PÉPITE.
Sans oublier, bien sûr, les Sociétés d’Accélération de Transfert de Technologies (SATT) IDF Innov, Lutech et SATT Paris-Saclay ; l’Institut de Recherche Technologique (IRT) SystemX ; les Instituts pour la Transition Energétique (ITE), dont l’IPVF et PS2E ; les Instituts Carnot, les pôles de compétitivité (dont Moveo, Systematic,…), ni la nouvelle Plateforme Paris-Saclay Start-up, outil en ligne destiné à faciliter la mise en relation entre start-up, lieux innovants de Paris-Saclay et les investisseurs, français ou internationaux, et qui a été présentée à l’occasion de cette manifestation. A événement important, affluence des grands jours. Startuppers, financeurs, responsables d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche, d’incubateurs, etc., ils étaient venus nombreux pour témoigner ou rencontrer les trente-deux Prix PEPITE Ile-de-France, entendre les retours d’expérience de six entrepreneurs emblématiques sur le concours i-Lab et les incubateurs publics, etc. Nous y étions nous-même et nous vous en avons rapporté plusieurs entretiens. Avec :
– Jérémy Hervé, Chef de projets Attractivité et Entrepreneuriat, qui a porté, au sein de l’EPA Paris-Saclay, celui de la plateforme Paris-Saclay Start-Up – il revient sur sa genèse et ses fonctionnalités ;
Et plusieurs startuppers et porteurs de projets entrepreneuriaux innovants :
– Marc Laperche, cofondateur de CocoPlant, une start-up qui a mis au point une solution de filtrage naturel de l’eau pour aquarium, à base de… noix de coco ;
– Amandine Negoti, qui, en plus d’être chargée de partenariats de Start in Saclay, participe à l’aventure WeCashUp, la première plateforme de paiement mobile panafricaine ;
– Ruben Hallali, co-fondateur et CEO de HD Rain, une start-up qui propose de la prévision et mesure pluviométrique à très haute définition ;
– Aude Nyadanu, fondatrice de Lowpital, une entreprise de l’économie sociale et solidaire, qui a mis au point une méthodologie pour impliquer les citoyens dans l’amélioration de l’expérience patient en milieu hospitalier ;
– Enfin, Laurent Goulenok et Sanna Zdoudou, cofondateurs de la coopérative Muuz, qui conçoit des produits à base de lait fermeté. Si leur projet a été créé en dehors de l’écosystème Paris-Saclay, ils n’en lorgnent pas moins de ce côté-ci pour les besoins de son développement…
Ces entretiens seront mis en ligne tout prochainement. A suivre, donc.
Journaliste
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