Un mélange de brainstorming et de hackathon, c’est ce à quoi nous convient les iConnecteurs de Paris-Saclay, le 13 avril prochain, dans un format 100% digital. Au programme : neuf équipes réparties sur trois thématiques (la santé, l’eau/l’alimentation, l’énergie/la décarbonation). L’enjeu : sélectionner trois intervenants supplémentaires, à la prochaine édition du TEDxSaclay qui, rappelons-le, aura pour thème cette année la « Terre, notre Vaisseau ». Christian Van Gysel, qu’on ne présente plus, nous en dit plus.
– Si vous deviez commencer par pitcher le Brainathon ?
Brainathon est la contraction de deux mots qu’on connaît bien, brainstorming et hackathon. Il s’agit avec le concours de nos iConnecteurs, ce réseau de « catalyseurs » d’innovation que nous avons constitué au fil du temps, de mettre à profit la richesse de l’écosystème de Paris-Saclay pour faire émerger des idées innovantes autour de thématiques données. Nous en avions déjà expérimenté le principe dans le cadre du Village Innovation de l’édition 2018 de TEDx Saclay. Cette fois, il s’agit de faire réfléchir les équipes autour de l’une ou l’autre des thématiques suivantes : la santé (plus que jamais d’actualité dans le contexte de pandémie), l’énergie et la décarbonation (il s’agira de réfléchir à la manière d’y parvenir collectivement, mais aussi à sa propre échelle), enfin, l’eau/l’alimentation (des enjeux majeurs s’il en est qu’on a cependant tendance à perdre de vue, alors qu’ils sont directement impactés par le changement climatique). A dessein, ces thématiques ont été choisies en lien avec celle plus générale de l’édition 2021 de TEDx Saclay, qui se tiendra le 24 juin prochain : « Terre, notre vaisseau », qui, je le rappelle, sera l’occasion de réfléchir au modèle de société de demain en vue de remettre l’humain au centre des préoccupations. Un représentant de chaque équipe lauréate (une par thématique, soit trois au total) sera invité à intervenir comme les douze intervenants déjà sélectionnés, en disposant comme eux, de douze minutes pour leur talk.
– Un mot sur les équipes et leur composition ?
Au total, neuf équipes (trois par thématique) sont appelées à concourir, composées chacune d’une huitaine de personnes : quatre représentants des grands groupes partenaires, présents sur Paris-Saclay et quatre personnes représentatives de l’écosystème d’innovation (experts, startuppers, étudiants, iConnecteurs,…).
– Quelle est la nature des idées attendues ?
Ces idées pourront être de deux ordres, à l’image de celles proposées par les intervenants classiques de TEDx Saclay : il pourra s’agir de présenter une solution innovante ou de traiter d’un enjeu connu, mais d’une manière innovante, pédagogique, accessible au plus grand nombre. Par exemple, dans le cadre de la thématique de santé, il pourra s’agir de trouver un moyen d’expliquer au plus grand nombre ce qu’est ce fameux ARN messager dont on parle tant, mais sans trop savoir ce que cela recouvre, ou encore la différence entre les divers types de vaccins proposés contre la COVID-19 et ses variants. A Paris-Saclay, nous avons la chance d’avoir des spécialistes dans des domaines très variés, mais qui n’arrivent pas forcément à toucher un grand public. L’intérêt d’un Brainathon est de leur permettre de réfléchir avec d’autres sur la manière de bien faire passer des messages, en innovant dans la manière de les présenter, tout en se gardant de tomber dans la simplification. Naturellement, tous les membres de l’équipe ne sont pas forcément experts du sujet traité, mais justement, c’est tout l’intérêt de les faire interagir avec des spécialistes. Et vice versa : ces derniers gagnent à se confronter aux questionnements de néophytes.
– S’il s’agit d’une solution innovante, à qui en revient la paternité ?
(Sourire). Gardons à l’esprit que les idées n’appartiennent à personne, qu’elles peuvent germer dans plusieurs cerveaux, au même moment où à des époques différentes. Souvent, d’ailleurs, on ne fait que reprendre, sans le savoir, des idées que d’autres avaient formulées bien avant soi. Rien de plus naturel vu le nombre d’humains que la planète compte aujourd’hui et qu’elle a compté par le passé. Le contraire serait même étonnant. Et puis, une même thématique peut inspirer plusieurs idées. C’est aussi l’intérêt d’un Brainathon que d’en apporter la démonstration ; nul doute que les trois équipes qui seront en compétition sur une même thématique, auront des idées différentes. Enfin, il faut bien distinguer l’idée et sa mise en œuvre. C’est une chose d’avoir une idée de génie, c’en est une autre que de la traduire en une solution innovante. Ce n’est qu’à partir de ce stade que peut être invoqué un droit de propriété intellectuelle.
– Un mot sur cette journée du 13 avril programmée dans le contexte que l’on sait…
Les équipes disposeront de toute une journée, de 8h30 à 20h, pour, comment dire…
… « brainathoner » ?
C’est ça, brainathoner ! Cette journée devait se dérouler à Massy, au Chateauform’, le Palais des Congrès de Paris-Saclay. Malheureusement, crise sanitaire oblige, nous avons dû opter pour une solution 100% digitale, y compris pour les intervenants. Les équipes de bénévoles de TEDx Saclay sont cependant en train de plancher sur la manière de leur permettre à eux comme au public de participer en distanciel, dans les meilleures conditions.
– Comment faites-vous, Christian, pour rester aussi motivé malgré les coups du sort, qui ont notamment obligé à un report de l’édition 2020 de TEDx Saclay ?
(Rire). Que voulez-vous, je ne peux m’empêcher de toujours essayer de voir dans les contraintes qui se présentent, des opportunités. Je ne cherche donc pas à m’y opposer, mais au contraire à prendre le temps de les accueillir. Les contraintes ont ceci d’intéressant qu’elles obligent à faire des pas de côté, à aborder autrement la réalité, un problème qui se présente. C’est d’ailleurs comme cela que de nouvelles idées émergent. Sans les contraintes de la crise sanitaire, nous n’aurions probablement pas relancé le principe de Brainathon, du moins dans ces modalités.
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