Tel est le thème de la prochaine édition des Entretiens Enseignants-Entreprises (EEE), qui se tiendra les 29 et 30 août prochains, pour la troisième fois sur le Plateau de Saclay, à l’École Polytechnique. Béatrice Couairon (à gauche sur la photo), responsable de ce rendez-vous de l’Institut de l’entreprise, par ailleurs enseignante en Khâgne BL au Lycée Jacques Amyot de Melun, nous en dit plus.
– Pouvez-vous, pour commencer, rappeler la vocation des Entretiens Enseignants-Entreprises ?
Comment leur nom l’indique, il s’agit d’entretiens qui croisent le regard du monde de l’entreprise et du monde académique, que nous déclinons sous différentes formes : des séances plénières, des ateliers (« Regards croisés »), des « Rencontres avec » (des directeurs et responsables de ressources humaines, des auteurs, etc.), des pitchs de créateurs de start-up, enfin des formats plus spécifiques, introduits l’an passé : « sur le vif » et « sur le fil ».
Pour mémoire, « sur le vif » vise à faire réagir un spécialiste à une conférence en séance plénière, tandis que « sur le fil » invite un intervenant à exposer son propre point de vue sur la thématique des EEE. Cette année, c’est au mathématicien (et désormais député) Cédric Villani que nous avons proposé de se livrer à cet exercice. Le regard que ce dernier pose sur les enjeux de l’innovation est original : il va illustrer, grâce à la relation entre les mathématiques et la santé, comment on peut mettre la connaissance au service du bien-être.
– Un mot sur les divers ateliers…
Chacun d’eux, c’est important de le rappeler, est animé par un enseignant (en sciences économiques et sociales, en sciences de gestion ou encore en histoire-géographie). Je tiens au passage à remercier Jean-Marc Vittori, journaliste au journal Les Echos, pour le temps qu’il a pris à coacher les enseignants en charge de cette animation, de façon à ce que leur atelier, d’une durée d’une heure, soit l’occasion d’un discours de vérité, d’entrer dans le fond des choses avec, si besoin, la possibilité pour eux d’interrompre un intervenant, de lui poser des questions impertinentes !
– Cette année, les EEE traiteront donc des innovations au regard du développement. Comment en êtes-vous venue à choisir cette thématique ?
Nous souhaitions pour commencer bousculer cette idée reçue selon laquelle l’innovation est essentiellement quelque chose d’exogène, qui s’imposerait à nous, de l’extérieur, et que nous n’aurions donc guère de latitude pour dessiner le monde dans lequel nous souhaiterions vivre. Ces Entretiens Enseignants-Entreprises seront l’occasion de voir comment on peut en réalité s’emparer de l’innovation pour la mettre au service d’une amélioration de nos conditions de travail et de vie, de l’entreprise et, au-delà, de la société tout entière et même de la planète, pour améliorer le bien-être de la population, permettre aux nouvelles générations d’affronter les défis de notre temps.
Nous souhaitions aussi saisir l’occasion des EEE pour mieux articuler la question des innovations à celle du développement. Car si ces enjeux sont bien traités dans le cadre de nos manuels, ils y font l’objet de chapitres distincts. L’innovation est davantage traitée dans le chapitre relatif à la croissance économique. De même, celui consacré au développement, traite plus de ses liens avec celle-ci qu’avec l’innovation. Naturellement, on devine les rapports entre les deux, mais sans que leur articulation ne fasse l’objet d’un chapitre spécifique.
– Comment entendez-vous la notion de développement, qui renvoie a priori à des réalités diverses et de différentes échelles : le développement personnel, celui des organisations ou encore le développement local ou de pays…
En la saisissant justement dans ses différentes dimensions, aussi bien personnelle que locale, régionale, nationale et mondiale. Ou encore dans ses dimensions sociale, économique et environnementale.
– Dans la perspective du développement durable, donc ?
Le développement durable est au cœur de nos enseignements en sciences économiques et sociales. L’enjeu reste plus que jamais d’actualité. Mais la notion est devenue floue à force d’être utilisée en toutes circonstances. Nos Entretiens seront donc l’occasion de l’incarner à travers des exemples et des témoignages concrets, en montrant que, loin de se réduire à des modèles définis à l’avance, il passe par de l’innovation – économique, sociale, environnementale, donc – dont chacun doit pouvoir se sentir acteur. Un atelier reviendra spécifiquement sur « les vagues d’innovation au service du développement durable » non sans s’interroger sur les liens entre les deux. Il croisera le regard d’un acteur économique – Didier Roux, directeur de la R&D et de l’innovation de Saint-Gobain – et d’un historien – Dominique Barjot, professeur d’histoire d’économie contemporaine à l’Université Paris Sorbonne.
– Abordez-vous aussi les enjeux du numérique ?
Oui, bien sûr. A titre d’exemple, un atelier sera consacré au management à l’heure du numérique : il s’agira de voir comment celui-ci transforme le mode de gestion des organisations. Il s’agira aussi de voir comment chacun d’entre nous peut faire face à cette mutation, peut y prendre part, sans avoir le sentiment que les jeux sont déjà faits.
– Un mot sur le choix des intervenants…
Comme chaque année, nous avons pris le temps d’identifier ceux à même d’intervenir de manière pertinente sur notre thématique. J’insiste sur ce point car l’objectif n’est pas de contribuer, avec les EEE, à l’inflation de colloques et autres séminaires à laquelle on assiste, avec les mêmes intervenants que l’on a coutume d’entendre, au seul prétexte que ce serait des « têtes d’affiche » susceptibles de faire venir du monde. Pour notre part, nous n’avons qu’une ambition : garantir à notre public que, sur la question dont on traite, c’est bien les bons experts que nous avons invités. Entre plusieurs personnes que nous pourrions solliciter, je donne systématiquement la priorité à la plus reconnue dans son domaine (et dans la mesure de sa disponibilité). Entre autres exemples, c’est au nom de ce principe que le nom de Jean-Marc Jancovici, spécialiste des enjeux énergétiques et climatiques, s’est imposé.
Mais la réussite des EEE doit aussi beaucoup à l’engagement fidèle d’économistes, qui ne comptent pas leur temps quand il s’agit d’échanger avec ceux-là mêmes qui sont en charge de la formation de nos jeunes. Je pense bien sûr à Patrick Artus ou encore à Philippe Aghion, dont au demeurant la présence s’imposait compte tenu de son expertise sur les questions d’innovation – rappelons qu’il est en charge de la Chaire Economie des institutions, de l’innovation et de la croissance au sein du Collège de France. Je précise au passage qu’en lieu et place du cours ex-cathedra, nous lui avons proposé de répondre, pendant une heure, aux questions des collègues enseignants. Car il me tient aussi à cœur que ces derniers puissent échanger directement, dans une grande proximité avec les intervenants, en plus de tous ces échanges informels qu’autorise l’organisation des Entretiens sur deux jours. Certes, les intervenants jouissent chacun d’une grande notoriété, mais nous, en tant qu’enseignants nous avons pour mission de faire grandir nos jeunes, qui, sans doute plus que la génération précédente – c’est un constat partagé par la plupart de mes collègues – non seulement s’interrogent sur les mutations actuelles, mais encore s’engagent d’une façon ou d’une autre, pour apporter des solutions concrètes aux défis de la planète.
Aussi, je tiens à ce que mes collègues puissent, une fois les Entretiens terminés, regagner leur académie et retrouver leurs élèves à la rentrée, en disposant d’exemples et de témoignages concrets à leur présenter.
– Un mot encore sur l’autre particularité des Entretiens, qui est d’élargir les échanges à des représentants du monde de l’entreprise…
Oui, et toujours avec ce souci de privilégier l’intérêt du témoignage au regard de la thématique, sur la notoriété de l’intervenant. Ce qui m’importe est de savoir comment le dirigeant d’entreprise la traite, ce qu’il met en œuvre concrètement pour ce faire et les enseignements qu’il en tire.
Naturellement, la présence d’Antoine Frérot, PDG de Veolia s’imposait : il a succédé à Xavier Huillard, à la présidence de l’Institut de l’Entreprise. Mais en dehors d’un propos introductif, il va participer à la table ronde consacrée à l’apprentissage, l’insertion des jeunes dans l’entreprise étant une cause qui lui tient particulièrement à cœur. Il y voit un enjeu de société dans lequel il souhaite s’engager et sa contribution à la discussion, à la lumière de son expérience concrète, s’inscrit bien dans l’esprit des Entretiens.
Parmi les nombreux autres dirigeants d’entreprises qui ont accepté de participer, je citerai encore Nicolas Sekkaki, président d’IBM France (et adhérent de l’Institut de l’Entreprise). Il interviendra au cours de la conférence « “Sortir de la routine” n’est pas un long fleuve tranquille. Face aux mutations, comment nations et entreprises s’adaptent-t-elles ? » Je tenais à pouvoir l’entendre sur la manière dont son entreprise fait face à ces mutations, se renouvelle, tout en devant composer avec l’héritage d’une longue histoire.
– Il s’agit donc pour ces dirigeants d’entreprise, non pas tant de « communiquer », que de confronter leur propre expérience sinon expertise à celles d’intervenants académiques…
Exactement et c’est bien dans cet esprit que sont conçus les ateliers « Regards croisés » et conférences. Je tiens donc à rendre hommage à ces dirigeants d’entreprises qui prennent le temps de confronter leur point de vue, expérience et savoir à ceux de chercheurs mais aussi d’enseignants, dans le cadre d’échanges formels, mais aussi plus informels.
– Revenons à la thématique générale de cette édition 2017 des Entretiens. Dans quelle mesure le croisement des notions d’innovation et de développement vous a fait prendre la mesure de l’importance des territoires ?
La notion de territoire est effectivement essentielle. Elle permet de bien comprendre l’articulation entre innovations et développement, donc, mais aussi des échelles. C’est d’ailleurs pourquoi l’approche géographique ne sera pas absente au cours de ces Entretiens.
– Mais dans quelle mesure cette dimension territoriale du développement, dans son rapport à l’innovation, ne met-elle pas au défi les économistes, du moins ceux qui proposent une approche macro de l’économie ?
La macroéconomie reste utile à la compréhension des dynamiques d’innovation dans leur rapport au développement, car elles reposent aussi sur des mécanismes de marché, des politiques économiques, des régulations et des investissements de l’Etat sinon de l’Europe, notre thématique de l’an passé. Mais il est vrai que ces dynamiques sont aussi le fait d’actions et de choix individuels au sein d’entreprises et d’organisations, dans des contextes donnés. C’est dire si l’approche microéconomique peut-être aussi utile, en plus de l’approche territoriale que nous évoquions.
– Où en est l’approche pluridisciplinaire au sein des enseignements en lycée ?
Les sciences économiques et sociales ont beau favoriser la pluridisciplinarité et nous avons beau avoir envie de croiser les regards avec ceux de nos collègues d’histoire géographie ou d’autres disciplines, sur les thématiques que nous avons en commun, il reste que l’espace de la classe et l’organisation des emplois du temps n’inclinent pas toujours au décloisonnement !
Les Entretiens se veulent donc aussi une contribution à la promotion de la pluridisciplinarité. Il ne s’adresse pas qu’eux seuls enseignants en sciences économiques et sociales ou en sciences de gestion. J’ai tenu à faire des « Regards croisés » de vrais moments d’échange avec les collègues d’autres disciplines de façon à susciter, en amont de la rentrée scolaire, des approches croisées qui pourront ensuite être proposées aux élèves, au moins sous deux angles : l’angle historique, d’une part, pour remettre en perspective les dynamiques d’innovation (c’est l’enjeu du « Regard croisé » que j’évoquais tout à l’heure sur les vagues d’innovation, et qui s’attachera à montrer comment celles-ci impactent nos sociétés dans le temps) ; l’angle géographique, d’autre part, pour mettre en lumière le rôle du cadre de vie et de travail (conditions de mobilité, d’habitat,…) dans ces mêmes dynamiques d’innovation.
– La thématique de cette édition 2017 aurait pu être abordée dans n’importe quel lieu. Néanmoins, dans quelle mesure la fréquentation de Paris-Saclay – c’est la 3e édition que vous organisez sur le Plateau de Saclay – vous a-t-elle incitée à la traiter ?
Il est clair que la thématique de cette année entre bien en résonance avec les enjeux du territoire de Paris-Saclay. Pour les enseignants de sciences économiques et sociales ou de géographie, c’est déjà depuis plusieurs années une étude de cas idéale pour illustrer la notion de développement. Le programme des EEE prévoit de nouveau un temps de visite du Plateau, avec le concours de l’EPA Paris-Saclay, que je remercie au passage. Les participants pourront prendre la mesure de l’ampleur des chantiers que recouvre ce projet.
Le cadre de Paris-Saclay nous semble d’autant plus pertinent pour les EEE que les questions que nous souhaitons traiter sont précisément celles que soulève la mise en œuvre de ce cluster. A l’évidence, celle-ci ne repose par sur une simple logique de planification, top down. Elle participe en elle-même d’une dynamique d’innovation, dans la mesure où elle passe par le montage d’équipes de projet, l’implication des parties concernées (élus, habitants, chercheurs, étudiants…) à travers différents dispositifs de concertation ou de collaboration, des décisions qui n’avaient pas été prévues au départ, etc.
– Si Paris-Saclay est spontanément associé à de l’innovation technologique, il se révèle aussi propice à la promotion d’une innovation « sociale » ou même « frugale » [sur ce point, voir l’entretien que nous a accordé l’ancien directeur du 503, Philippe Aubourg – pour y accéder, cliquer ici]. Ces notions seront-elles abordées au cours de vos Entretiens ?
Oui, d’autant plus qu’elles permettent de rompre avec les visions classiques de l’innovation comme d’ailleurs du développement. Les Entretiens ont aussi cette vocation de faire émerger et connaître de nouvelles approches, quant bien même ne sont-elles pas encore au programme. Mais ce qui m’importe, c’est que, dans chaque Regard croisé, on puisse éclairer les notions d’innovation et de développement sous différents angles sans se référer au seul contenu de nos manuels scolaires.
– Ce même écosystème de Paris-Saclay a vu émerger une initiative – le WAWlab – visant à en faire un laboratoire du bien-être au travail. Une illustration au passage que tout orienté soit-il vers l’innovation, il se préoccupe de développement, dans toutes ses dimensions, y compris personnel ou humain…
Je ne connaissais pas cette initiative. En revanche, je peux témoigner des débats en cours sur la Zac du quartier du Moulon, en vue d’en faire un vrai cadre de vie. Reste à savoir si on imagine bien le monde dans lequel nous avons envie de vivre, si les réponses qui semblent devoir s’imposer au moment où on en débat sont bien les plus pertinentes pour satisfaire les réels besoins des personnes appelées à y travailler, vivre ou habiter. On met en avant la proximité pour justifier plus de densité et le numérique pour réduire les problèmes de distance. Mais ce faisant, ne passe-t-on pas à côté de ce besoin de déconnexion qui semble s’exprimer par ailleurs ? Certes, on peut aspirer à vivre plus près de son lieu de travail pour réduire le temps de déplacement. Mais n’y a-t-il pas un risque de rendre moins poreuse la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle ?
– Une illustration au passage du fait que le cluster de Paris-Saclay peut-être propice à des réflexions sur des innovations qui portent davantage sur des enjeux sociétaux…
Exactement. Etant entendu, encore une fois, qu’on n’a pas forcément d’emblée les bonnes réponses. Mais le simple fait de pouvoir se poser les bonnes questions, en croisant les regards, en mettant des acteurs différents autour de la table, ménage la possibilité d’envisager des solutions autrement plus innovantes tout en anticipant les externalités positives, mais aussi négatives des décisions qu’on prend. Les mentalités changent et on gagne en maturité sur certains sujets comme ce droit à la déconnexion, que j’ai évoqué et qui a été récemment reconnu par le législateur [dans les entreprises de plus de 50 salariés]. De manière plus générale, il est de plus en plus admis que c’est à un juste équilibre auquel on doit parvenir – on ne peut s’installer dans des déséquilibres durables ni remplacer un déséquilibre par un autre ! Y compris en matière d’innovation. Ce que semble suggérer à sa façon cette innovation frugale que vous évoquiez.
– Encore un mot sur l’écosystème Paris-Saclay que vous connaissez donc bien et à un double titre : pour y organiser vos Entretiens mais aussi parce que vous y habitez…
Oui. Et mon mari est lui-même directeur de recherche en physique théorique dans un laboratoire du CNRS-Polytechnique. Pour la petite histoire, j’ajoute que notre fils a intégré cette même école en ayant choisi de renoncer à l’ENS rue d’Ulm où il était aussi admis, dans la filière mathématique. Vous imaginez un peu le dilemme auquel nous avons dû faire face (rire) !
Je doute qu’il y ait encore quelques années, je vous aurais ainsi livré des éléments de ma vie personnelle. Mais force m’a été de constater l’intérêt que les gens avaient pour des événements qui soient incarnés par celles et ceux qui les portent. J’ai donc un peu forcé ma nature, qui n’est pas a priori de me mettre au devant de la scène, mais plutôt de partager le talent des autres, en hésitant moins à parler de moi. De fait, c’est une façon d’incarner les valeurs, idées qui sous-tendent les Entretiens. Encore une fois, ceux-ci ne se veulent pas être un simple événement qui s’ajouterait aux nombreux autres auxquels on peut assister, mais un projet porté par des hommes et des femmes, qui échangent d’autant plus qu’au-delà des titres et des fonctions, on en sait plus sur leurs parcours de vie et ce qui les a motivés à y prendre part.
Pour m’exposer davantage, je n’en oublie pas pour autant l’essentiel : les EEE sont le fruit d’une œuvre collective. Ils n’existeraient pas sans le précieux concours de toutes ces personnes – de l’Education nationale, de l’École polytechnique également qui, vraiment, est un partenaire exceptionnel pour organiser ces échanges, du monde de l’entreprise ou encore des médias – qui se mobilisent bénévolement, que se soit au travers du comité stratégique, du comité exécutif ou encore de l’animation du site Melchior. Les EEE me donnent aussi l’impression de se faire en marchant, au gré de nos échanges informels ou de rencontres fortuites. Ils ne sont certainement pas le résultat d’un programme arrêté une fois pour toute et qu’il suffirait ensuite d’appliquer à la lettre.
– Ce faisant, n’avez-vous pas le sentiment d’incarner l’esprit du cluster Paris-Saclay qui n’a pas d’autre finalité au final que de favoriser l’émergence de projets innovants, en facilitant justement échanges informels et rencontres fortuites en plus d’échanges organisés ?
Effectivement, au delà de son aspect institutionnel, Paris-Saclay, c’est aussi cela : des gens aux parcours de vie personnels et professionnels très divers, qui échangent aussi bien de manière formelle, à l’occasion de colloques et de séminaires, mais aussi de manière informelle, qui font des rencontres fortuites dont naissent des envies de projets, de collaborations, etc.
Tant et si bien que lorsque l’Institut de l’Entreprise m’a proposé de coordonner ce qui ne s’appelait pas encore le programme Enseignants-Entreprises, j’ai d’emblée eu envie d’organiser les Entretiens à l’École polytechnique. Seul un problème de logistique m’a empêché de le faire dès la première année.
Depuis, je suis l’actualité de Paris-Saclay, confiante quant à son avenir et à la possibilité de voir de nouveaux talents s’y manifester. On s’enrichit toujours au contact de la diversité et Paris-Saclay en apporte la démonstration. A ceux qui en douteraient, je les invite à s’y rendre.
Journaliste
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