Pour des liens durables entre offre et demande…

Suite de nos échos à l’édition 2024 de Paris-Saclay Spring avec, cette fois, le témoignage de Marcos Perez Diaz, représentant en France du programme européen Sustainable Ties (liens durables).

- Si vous deviez pitcher Sustainable Ties ?

Marcos Perez Diaz : Sustainable Ties – qu’on peut traduire par « Liens durables », Ties étant l’acronyme de Trade Impatcs & Emissions – est un programme européen à but non lucratif créé en 2023 à l’initiative de chercheurs et de professionnels travaillant dans de grandes entreprises sur les enjeux du développement durable. Nos partenaires ont pour nom Spring Impact, We Make Change, le CNRS, l’Académie Climat, le Campus de la Transition, etc. Moi-même, je travaille chez TotalEnergies, dans la direction Climat.
Tous partageons la même conviction : pour répondre aux défis du changement climatique, il est nécessaire de développer une offre de produits et de services plus verts, mais aussi une demande plus sensible aux enjeux du développement durable. Autrement dit, il ne suffit pas de proposer de nouveaux produits, de nouveaux services durables. Il faut encore faire en sorte que le plus grand nombre de consommateurs changent de mode de consommation. Nous travaillons donc à la fois sur l’offre et sur la demande.
Coté offre, nous accompagnons des porteurs d’initiatives – chercheurs, startuppers, représentants de la société civile -, qui imaginent des solutions destinées à aider à consommer de manière plus responsable. Coté demande, nous avons constitué une communauté d’alter-consommateurs (sensibles ou pas aux questions environnementales), disposés à tester des modes de consommation alternatifs.
Naturellement, nous nous employons à faire le lien entre les deux catégories d’interlocuteurs, en donnant aux premiers les moyens de mesurer le niveau d’adoption sociale de leur solution et, le cas échéant, de trouver les leviers à même d’accroître ce degré d’adoption, de façon à ne pas se limiter aux franges de la population les plus motivées, mais faire en sorte que leur solution soit adoptée par le plus grand nombre.

- L’entretien est réalisé sur le campus HEC à l’occasion du Paris-Saclay Spring. Qu’est-ce qui vous a motivé à y participer, même si on subodore les motifs…

M.P.D. : (Sourire). Cet événement offre l’intérêt de nous connecter directement à l’ensemble de l’écosystème Paris-Saclay. Un écosystème de première importance. C’est un concentré d’acteurs majeurs de la recherche et de l’innovation. Mais c’est aussi un territoire habité ou fréquenté par des consommateurs ! Et puis, rien de tel qu’un territoire pour permettre aux acteurs de se rencontrer vraiment. C’est à l’occasion de rencontres concrètes, en présentiel, dans une certaine proximité que naissent les envies de collaboration partenariale.
Si, donc, nous participons à Paris-Saclay, c’est dans l’intention d’élargir notre base de porteurs d’initiatives et de bêta-testeurs. Enfin, nous sommes venus dans l’idée de convaincre d’autres organismes de recherche, d’autres entreprises, à venir nous rejoindre.

- Mes lecteurs n’auront pas la possibilité d’entendre votre léger accent. Je ne résiste donc pas à l’envie de le pointer tant il témoigne du caractère international de votre programme aussi bien du public qui fréquente Paris-Saclay Spring…

M.P.D. : (Rire). Je suis Espagnol ! Le programme compte des membres de bien d’autres nationalités. D’autant plus que nous avons créé des liens avec des centres de recherche de plusieurs pays européens : en Espagne, bien sûr, mais aussi en Autriche, au Royaume-Uni… Rien que de plus naturel quand on sait que nos marchés de consommation sont au moins européens. Et puis, tout aussi grand que soit notre intérêt pour Paris-Saclay, nous considérons qu’un écosystème ne vaut que s’il sait interagir avec d’autres écosystèmes.

Pour en savoir plus sur Sustainable Ties, cliquer ici.

Sylvain Allemand

Journaliste