Suite de nos échos à la première édition de DigiHallDay à travers le témoignage de Sonia Falourd, en charge des grands projets dont DigiHall, au sein de l’Institut du CEA List, cofondateur de l’événement.
– Si vous deviez pitcher DigiHall ?
DigiHall est une initiative multi-partenariale réunissant cinq partenaires – le CEA List, l’IRT SystmeX, Inria, le pôle Systematic et l’Institut Mines Télécom. Sa finalité : garantir le positionnement de la France dans le domaine de l’IA, lui permettre de challenger les Etats-Unis ou la Chine en renforçant l’impact des innovations dans ce domaine sur la compétitivité française. Pour cela, DigiHall favorise la mutualisation des moyens, humains et financiers. Nous travaillons tout autant avec de grands comptes et les académiques, qu’avec les start-up et les PME. Juste derrière mois, sur le stand de DigiHall, il y a d’ailleurs deux fauteuils conçus par la start-up Aurasens, que nous avions rencontrée lors de la dernière édition du CES de Las Vegas : spécialisée dans le développement de solutions permettant des voyages sensoriels d’un nouveau genre, alliant la musique et le massage, elle travaille avec nous pour développer leur solution haptique, un de nos domaines d’expertise.
– Faut-il de l’intelligence artificielle pour parvenir à faire collaborer des partenaires aussi divers qui n’ont pas forcément les mêmes cultures professionnelles ni spécialisations disciplinaires ?
(Rire) Evidemment, non. C’est davantage la logique de projet que l’IA, qui permet d’avancer ensemble, en mutualisant compétences et ressources. Il y a aussi une volonté largement partagée de vouloir donner à notre pays les moyens, encore une fois, de challenger les Etats-Unis et la Chine et plus généralement l’Asie sur les thématiques de l’IA. Notre ambition est bien aussi de transformer des start-up et des PME en licornes et en ETI !
– C’est, comme on l’imagine, aussi la vocation d’un événement comme DigiHallDay, que de susciter l’envie de travailler ensemble en nouant d’autres partenariats…
En effet, DigiHallDay – né, rappelons-le de la fusion de deux événements précédents, le TechDay du CEA List et Future@SystemX – n’a pas d’autre vocation que de permettre aux acteurs de l’écosystème Paris-Saclay de se rencontrer, en donnant à voir des résultats concrets de ce que peuvent produire des projets en mode collaboratif entre académiques, industriels, PME et startuppers, à travers des démonstrateurs, qui, pour la plupart, en sont déjà à la phase d’industrialisation ou de commercialisation.
– Ce qui me frappe, en déambulant entre les stands, c’est l’ambiance qui y règne, celle d’une convention d’affaire. Il s’agit de montrer l’état de l’art, mais aussi de saisir d’autres opportunités de projets…
En effet. Ici, on peut parler projets, technos et business. Pour les institutionnels en charge d’accompagner l’innovation, comme pour les académiques, il s’agit aussi de donner à voir leur savoir-faire dans le transfert technologique, aussi bien au profit de grands comptes que, encore une fois, de startup et de PME ; leur capacité à adresser le marché dans une logique business assumée comme telle. C’est donc aussi l’occasion de prises de contact avec des partenaires potentiels et d’identifier des opportunités de futurs projets collaboratifs. A cet égard, DigiHallDay perpétue bien l’esprit des deux événements qu’il remplace.
– Même à l’heure de l’IA, l’intelligence humaine et collective est donc fondamentale…
L’intelligence artificielle ne se substitue pas à l’intelligence humaine et collective. D’autant moins qu’elle en dépend en réalité. C’est, en effet, en croisant des expertises, qu’on peut exploiter au mieux les données numériques.
– Nous sommes à la veille de Spring Paris-Saclay et à l’avant veille du démarrage de Viva Technology…
J’anticipe le sens de votre question… Loin de nous, de nous livrer à quelque concurrence que ce soit et cultiver notre pré-carré. Spring Paris-Saclay est une initiative de l’EPA Paris-Saclay, dont il faut se féliciter. Nous avons été aux toutes premières réunions préparatoires et nous serons présents le jour J en disposant d’un stand dans le village dédié aux acteurs institutionnels de l’innovation. Sans attendre, je tiens à saluer ce qui a été fait en matière de community management. Pas un réseau social – Twitter, Linkedin, Facebook – où vous pouviez échapper à une communication sur l’événement. Bravo ! J’en serais même presque un peu jalouse (rire).
Tout aussi naturellement, nous serons aussi présents à Viva Technology, sur le stand de la Région Île-de-France, notre partenaire. C’est une autre opportunité de faire connaître notre activité de transfert technologique et d’attirer les jeunes talents dont nous avons besoin. A travers nous, c’est bien évidemment tout l’écosystème Paris-Saclay dont nous voulons défendre les couleurs.
– Voilà une illustration du fait que, quand on travaille sur l’intelligence artificielle, on se doit de travailler en bonne intelligence…
On ne saurait mieux dire. Vous me l’enlevez de la bouche !
A lire aussi les entretiens avec Michel Morvan, nouveau président de l’IRT SystemX (pour y accéder, cliquer ici), Philippe Watteau, directeur du CEA List (cliquer ici), Nicky Williams et Gabriel Pedroza, ingénieurs-chercheurs au CEA List, qui présentaient le projet de « Navette autonome performante, sûre et sécurisée » expérimentée sur le site du CEA de Saclay (cliquer ici), Patrick Sayd, chef du laboratoire Vision & Ingénierie des Contenus, du CEA List (cliquer ici), Yann Briand et Benoît Legrand, respectivement chef du projet IVA (Information Voyageur Augmentée), à l’IRT SystemX et ingénieur au sein de la société SpirOps associée à ce projet (cliquer ici).
Journaliste
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