Toutes nos publications
Vu d'ailleurs

Paris-Saclay au prisme d’une artiste peintre… iConnectrice

Le 13 décembre 2023

Rencontre avec Muriel Paul, responsable événementiel à la Manufacture de Sèvres

Suite de nos entretiens avec des IConnecteurs de TEDxSaclay, qui se sont réunis le 23 novembre dernier dans le tout nouveau Centre international Recherche & Innovation de Danone, dans le quartier de Moulon, pour lancer la préparation de l’édition 2024 des événements TEDxSaclay avec, cette fois, le témoignage de Muriel Paul, responsable événementiel à la Manufacture de Sèvres.

- Si, pour commencer, vous deviez vous présenter ?

Muriel Paul : Je suis bénévole TEDxSaclay depuis fin 2019, au Pôle Communication et Expérientiel. J’ai déjà contribué à trois éditions. Au tout début, j’écrivais également des articles pour les besoins du site internet et de la newsletter. En dehors de cela, je travaille à la Manufacture de Sèvres où je suis responsable de l’événementiel – je gère la privatisation des espaces, y compris ceux du Musée national de Sèvres.

- Nous réalisons l’entretien dans l’un des halls du tout nouveau Centre international de Recherche & Innovation de Danone. Un lieu que vous découvrez à l’occasion de la réunion des iConnecteurs ?

M.P. : Oui, tout à fait. Je suis vraiment impressionnée : le bâtiment est extraordinaire. Malgré son caractère grandiose, on s’y sent bien. J’ignore si cela tient au choix des matériaux – le bois y est très présent – ou à la blancheur qui y règne. Toujours est-il que cela y crée une ambiance zen.

- Sans doute cela tient-il aussi au soin porté à l’insonorisation ?

M.P. : En effet, le hall a beau être volumineux et occupé ou traversé par plusieurs personnes, c’est une ambiance feutrée qui y règne. De manière générale, ce bâtiment, avec sa distribution des espaces de travail et de réunion, est emblématique des nouveaux modes de management, dans le sens de plus d’interactivité, plus d’ouverture sur l’extérieur – ici, pas de couloirs sombres avec leur alignement de portes fermées, mais des baies vitrées qui donnent à voir ce qui se fait dans les laboratoires, mais aussi à l’extérieur. Bien plus, par son architecture, le bâtiment reflète aussi les ambitions affichées par l’entreprise en termes de responsabilité sociétale : Danone est l’une des premières, en France, à avoir adopté le statut de société à mission [introduite par la loi Pacte de mai 2019].

- Ainsi que l’expliquait Vincent Barbier, le directeur R&I de Danone Nutricia Research, dans l’entretien qu’il nous a accordé*, le choix a été de ménager des espaces transitoires entre le bureau personnel et les salles de réunion, plutôt que de privilégier l’aménagement en open space. Si c’est la première fois que vous vous rendez dans ce lieu, en revanche, votre engagement au sein de TEDxSaclay vous a, comme on l’imagine, offert l’occasion de découvrir l’écosystème et de suivre son évolution ?

M.P. : Avant de m’engager au sein de TEDxSaclay, je regardais tout cela de très loin et même de très très loin, autant le reconnaître (rire). Le projet de cluster scientifique et technologique me paraissait alors abstrait tout comme d’ailleurs la Silicon Valley peut l’être aux yeux de non scientifiques ou startuppers comme moi. Il est vrai que je n’avais pas eu non plus l’occasion de me rendre sur le plateau de Saclay. Il en va désormais autrement depuis que je me suis engagée à TEDxSaclay, qui me permet de découvrir à chaque fois des lieux différents. Sans cet événement, je n’aurais pas pris la mesure du projet et de ses ambitions ni de sa traduction concrète. Maintenant, sans prétendre la connaître encore assez, je perçois que c’est un lieu pleinement dédié à la recherche, à l’enseignement supérieur et à l’innovation technologique, qu’il a l’ambition d’être la Silicon Valley à la française. En cela, TEDxSaclay y a toute sa place et y contribue à sa façon, en donnant à voir la grande diversité des acteurs – chercheurs, enseignants, startuppers, mais aussi artistes, etc. – qui y travaillent et/ou y vivent.

- Vous n’y seriez pas venue de vous même du fait de ses conditions d’accessibilité en transport en commun ?

M.P. : Non, ce n’aurait pas été pour cette raison – je fais partie de ces personnes qui se déplacent encore le plus souvent en voiture… J’aurais donc pu m’y rendre sans difficulté. Mais ce projet ne semblait pas me concerner directement. En dehors de mon travail à la Manufacture, je suis artiste peintre. Même si bien évidemment l’art peut dialoguer avec la science, je fonctionne plus avec le cerveau gauche qu’avec le cerveau droit (rire).

- Pourtant, Paris-Saclay, c’est aussi des paysages inspirants comme celui d’ailleurs qu’on peut contempler à travers l’immense baie vitrée du hall où nous sommes : on peut y voir des champs agricoles, des espaces naturels et même, au second plan, la ligne 18 du Grand Paris-Saclay en cours de construction…

M.P. : Les paysages peuvent être effectivement une source d’inspiration, mais je suis davantage dans l’art abstrait que dans l’art figuratif. Cela étant dit, on voit bien à quel point ce territoire apparemment difficile d’accès depuis Paris intra-muros est en réalité bien connecté à la capitale et au reste de l’Île-de-France.

* Pour accéder à l’entretien avec Vincent Barbier, cliquer ici.

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

En savoir plus
L’IA générative, tout ce qu’elle (ne) permet (pas) de faire…
Vu d'ailleurs

L’IA générative, tout ce qu’elle (ne) permet (pas) de faire…

Entretien avec Charles Cosson

Publié le 12 février 2024
Vu d'ailleurs

« Paris-Saclay forme le plus grand nombre de spécialistes de l’IA. »

Entretien avec Renaud Vedel.

Publié le 19 avril 2022
Le plateau de Saclay en mode arpentage.
Vu d'ailleurs

Le plateau de Saclay en mode arpentage.

Le 22 janvier 2021, arpentage à pied du plateau de Saclay, depuis le site de l’Onera jusqu’au quartier de Moulon, avec Thomas Henry.

Publié le 9 février 2021
Afficher plus de contenus