Le 20 septembre 2016, l’association de chefs d’entreprise sur le territoire du Nord-Ouest de l’Essonne, plus connue sous le nom de l’ADEZAC, soufflait ses 40 bougies, en présence de plusieurs élus et sous le haut Patronage de Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France. Patrick Bayle, président de l’association (à droite sur la photo), nous en dit plus.
– Comment s’est déroulée cette soirée ?
Très bien ! Ce fut un anniversaire réussi grâce au concours de nos membres et sponsors historiques : les Etablissements Bruneau, SDAO-Renault-Infiniti, Egides Assurances, Sarawak, sans oublier Mercure. Nous avions également invité les différents décideurs du territoire qui ont quasiment tous répondu présent : les représentants de l’Etat en les personnes de la Préfète, Josiane Chevalier, et de la sous-Préfète de Palaiseau, Chantal Castelnot, et de la Région, en celle de Valérie Pécresse sous le haut patronage de laquelle était placée la soirée ; de nombreux élus ; le président de la Communauté Paris-Saclay, Michel Bournat ; le Sénateur Maire de Massy, Vincent Delahaye ; plusieurs maires ( des Ulis,de Massy, de Villebon-sur-Yvette, de Bures, d’Orsay). Du côté du monde académique : Sylvie Retailleau, présidente de l’Université Paris-Sud ; et de l’entreprise : les présidents de la CCI de l’Essonne, Didier Desnus ; de la Fédération Régionale des Travaux Publics (FRTP) d’Ile-de-France, José Ramos ; de la Fédération Française du Bâtiment (FFB), Bernard Toulouse ; des syndicats patronaux départementaux : Christian Thérond, du MEDEF 91, et Olivier Boudon, de la CGPME 91, sans oublier Gérard Huot, ancien Président de la CCIE, membre de la commission « Simplifications administratives » du gouvernement. Et bien d’autres encore. Bien sûr, je ne peux tous les citer. Pas moins de 140 personnes avaient répondu à notre invitation.
– Quels sont les principaux messages que vous retenez du discours de Valérie Pécresse ?
Des messages plutôt encourageants par rapport à la double question que je lui avais posée, à savoir : l’une sur ce qu’elle comptait faire pour vaincre le déclinisme ambiant, une maladie bien française, et améliorer le cadre de vie des entreprises ; l’autre sur la politique qu’elle envisageait de mettre en œuvre pour encourager les PME/TPE, forces vive et acteurs économiques de notre région francilienne. Je retiens au moins trois éléments de réponse. D’abord, sa volonté d’investir dans les transports et les infrastructures de demain en vue d’améliorer les mobilités (elle a notamment évoqué le principe d’un téléphérique). Ensuite, son soutien à la candidature française à l’organisation de l’Exposition universelle de 2025, qui concerneraient deux villes de l’Essonne, Gif-sur-Yvette et Orsay. Elle y voit une opportunité de booster les travaux de la ligne 18 du métro automatique prévu dans le cadre du Grand Paris. Enfin, la simplification de la vie des entreprises : elle s’est engagée à identifier chaque jour une nouvelle simplification au plan des démarches administratives. Le développement économique est clairement son cheval de bataille, ce dont nous ne pouvons que nous satisfaire.
– Revenons à l’affluence de votre soirée – 140 personnalités présentes. Preuve s’il en était besoin que l’ADEZAC est un acteur reconnu. Est-ce du moins ainsi que vous interprétez le fait que le ban et l’arrière ban de ce que compte le territoire aient tenu à assister à votre 40e anniversaire ?
Oui. En plus d’être la plus ancienne organisation patronale de l’Essonne, l’ADEZAC est également la plus importante en termes d’adhérents. Nul doute que notre association récolte les fruits d’un travail mené dans la durée sous la houlette de ses présidents successifs. L’un des tout premiers, Max Mahin (fondateur d’Egides Assurances) était présent au côté de ses enfants [au centre sur la photo illustrant cet article]. Nous avons tenu à l’honorer, d’autant qu’il reste un membre actif. Un temps fort, assurément, de notre soirée. L’association a à son actif plusieurs actions et missions, qui ont d’ailleurs été rappelées à travers une série de kakemono. De plus, notre dîner a été ponctué d’une intervention d’Alexandre Jost, fondateur de la « Fabrique Spinoza », le think tank du bonheur citoyen. Nous nous sommes particulièrement sentis concernés par ses propos sur le bonheur au travail au regard du bonheur personnel !
– Vous êtes donc reconnus. Avez-vous le sentiment d’être également entendus sinon écoutés par vos interlocuteurs de l’Etat et des collectivités ?
Oui. Je pense que nous sommes désormais bien entendus. Nous ne rencontrons pas de difficulté à toucher les décideurs, élus comme représentants du monde économique. Nous sommes régulièrement conviés à des réflexions sur le développement économique et social du département. Pour preuve, récemment, nous faisions partie des acteurs auditionnés sur notre vision du rôle du conseil départemental dans la perspective du livre blanc rédigé par son président, François Durovray. Nous sommes souvent sollicités sur différents dossiers aussi bien d’ordre économique que social, touchant aux transports ou à la formation. Cela dit, être entendus c’est bien, mais ce que les chefs d’entreprises souhaitent avant tout, ce sont des actions concrètes et mesurables dans le temps !
– Sans compter l’élargissement du périmètre couvert par votre association, qui, initialement, était centrée sur le parc d’activités de Courtaboeuf…
En effet. L’association s’étend désormais sur tout le territoire du Nord-Ouest de l’Essonne. Outre le parc d’activités de Courtabœuf, cela comprend les territoires de Nozay, de la Vallée de l’Yvette, le Plateau de Saclay jusqu’au territoire de Limours.
– Où êtes-vous en termes d’effectifs ?
L’ADEZAC, c’est aujourd’hui 150 entreprises, petites et grandes, totalisant 5 000 salariés : quelques grands groupes, beaucoup de PME et, surtout, des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI).
– Pas de start-up ?
Si. Nous sommes membre du conseil d’administration d’APIS développement, la pépinière d’entreprises installée sur le parc d’activités et dirigée par Olivier Fraudeau.
– Vous sentez-vous pour autant reconnus comme un acteur de l’écosystème de Paris-Saclay ?
Pas vraiment, autant le dire en toute franchise. Si, comme je l’ai souligné tout à l’heure, nous sommes reconnus comme un acteur du développement économique et social du département, je n’ai pas le sentiment que nous le soyons pleinement au sein de l’écosystème technologique. Pourtant, nous n’ignorons pas l’intérêt de l’EPA Paris-Saclay à notre égard. Un autre Café-rencontre devrait d’ailleurs être programmé pour approfondir les échanges sur les perspectives offertes par la cluster et son aménagement, en termes de marchés publics.
– Lors du précédent entretien, vous étiez président par intérim. Vous êtes désormais président tout court. Comment l’expliquer ? L’ADEZAC s’est-elle révélée une passion dont vous ne parvenez plus à vous passer ?
Je ne sais si j’irais jusqu’à parler de passion ! En revanche, oui, il y a une envie certaine de défendre les métiers de nos entreprises, de façon à préparer l’avenir de notre territoire, dans l’intérêt des salariés de demain, qui ne seront autres que nos enfants.
Tous nos remerciements à Thierry Smith pour les photos qui illustrent cet entretien. Pour en savoir plus sur son agence, installée à Villebon-sur-Yvette, cliquer ici.
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