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Entrepreneuriat innovant

Faire de l’attente chez le médecin un moment de détente.

Le 26 novembre 2020

Suite de nos échos au Forum 503 de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) de l’Institut d’Optique, à travers le témoignage d’Alice Marceau et de Jules Lackner, deux élèves ingénieurs – elle, à Bordeaux, lui, à Orsay-Palaiseau – qui portent le projet Woodinetic. Lequel vise notamment à nous faire vivre plus agréablement les moments d’attente chez le médecin…

– Si vous deviez pour commencer pitcher votre projet ?

Jules Lackner : Nous souhaitons réaliser des œuvres dynamiques, à base de mouvements de rotation réguliers, plaisant à voir, à même de concentrer l’attention de personnes pour mieux les aider à vivre des moments d’attente.

Alice Marceau : Notre première cible, ce sont les salles d’attente de cabinet de médecins ou d’autres lieux où il nous faut parfois patienter, dans des conditions pas toujours optimales (parce que la pièce est petite, qu’il y a déjà du monde ou tout simplement parce que ce n’est pas agréable de devoir attendre, sans savoir jusqu’à quand).

– Comment en êtes-vous venus à cette idée, en dehors du fait que vous avez probablement, comme tout un chacun, vécu ce genre de situation ? Quelles compétences mobilisez-vous, notamment en optique, pour parvenir à cette solution ?

Jules Lackner : En tant qu’élèves ingénieurs dans une école d’optique, nous souhaitons faire profiter de nos compétences dans la compréhension des phénomènes d’illusion optique. Nous comptons aussi mobiliser nos connaissances en électronique.

Alice Marceau : A quoi s’ajoutent les compétences dans l’utilisation de logiciels permettant de designer des objets en 3D – un domaine particulièrement développé sur l’antenne bordelaise de l’Institut d’Optique.

Jules Lackner : Alice et moi n’avons pas pris le parti d’opter pour de la lumière laser, mais celui, effectivement, de concevoir des objets spécifiques, auxquels les mouvements confèrent une dimension esthétique à même de retenir l’attention de la personne et de lui procurer une sensation agréable. De là l’importance de l’impression 3D. Nous avons pour cela la chance de disposer des ressources allouées par le FabLab du 503, animé par Ambroise, qui nous aide beaucoup sur notre projet et que nous remercions au passage.

– Des objets que les personnes pourraient manipuler ?

Jules Lackner : Ce n’est pas l’option que nous avons retenue a priori. Mais pourquoi pas. Vous ouvrez là une piste que nous pourrions explorer, même si le contexte de pandémie n’y incite guère, pour le moment du moins.

– A ce propos, dans quelle mesure la pandémie a contrarié votre collaboration et, donc, l’avancement de votre projet ?

Alice Marceau : Notre projet étant inter-site, nous en sommes déjà réduits à travailler et échanger l’essentiel de notre temps à distance. Je ne pense donc pas que le contexte ait de ce point de vue changer grand-chose.

Jules Lackner :  Nous nous sommes imposés un rythme d’une réunion hebdomadaire et parvenons à nous y tenir. N’étant que deux à porter Woodinetic, nous rencontrons moins de problèmes à échanger que des équipes pouvant compter jusqu’à cinq-six personnes.

– Où en êtes-vous dans l’avancement de votre projet ?

Alice Marceau : Nous sommes entrés en contact avec un cabinet de médecins en vue de pouvoir tester les effets d’une première œuvre sur leurs patients et recueillir leurs impressions. Il nous faut encore finaliser cette œuvre.

Jules Lackner : Nous sommes sur le point de réaliser un premier prototype, à partir de matériaux bon marché.

– L’enjeu du Forum 503, quel est-il pour vous ?

Alice Marceau : C’est l’occasion pour nous de recueillir d’autres retours, de camarades de promotion comme d’élèves de 3e année, sans compter les visiteurs extérieurs.

Jules Lackner : Et puis c’est l’occasion pour Alice et moi de nous revoir en présentiel !

A lire aussi l’entretien avec David-Olivier Bouchez et Pierre Mauriac, respectivement coordinateur national de la Filière Innovation-Entrepreneurs (FIE) et intervenant référent (pour y accéder, cliquer ici).

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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