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Aménagement & Architecture

Esprit d’équipe. Rencontre avec Jean-Jacques Obriot

Le 7 janvier 2016

Directeur de l’Immobilier et des Infrastructures au sein de l’EPAPS (ex-EPPS), Jean-Jacques Obriot se dit « totalement et définitivement Lorrain ». Il n’en vit pas moins depuis un quart de siècle à Paris-Saclay.

Un lecteur attentif des Misérables de Victor Hugo et de bien d’autres romans, par ailleurs amateur de théâtre à ses heures perdues, ne peut pas être un mauvais bougre, fut-il en charge de l’Immobilier et des Infrastructures au sein d’un établissement d’aménagement (l’EPPS, en l’occurrence) et, donc, a priori coupable de « bétonnage », sans la moindre considération pour les habitants et la biodiversité.
Certes, personne ne peut prétendre avoir le moindre mérite d’entreprendre la lecture de ce monument de la littérature française. Mais être capable d’en parler ensuite comme il le fait – à l’écouter, on a l’impression de voir défiler Jean Valjean, Cosette et bien d’autres personnages – ou encore de retrouver sans coup férir un passage qui nous tient particulièrement à cœur, puisqu’il y est question de la ville de notre enfance (Montfermeil), forcément, cela force le respect, éveille la curiosité.
Sans compter cet humour pince-sans-rire, qui en fait assurément un bon client pour tout journaliste en quête de portrait. Nous ne serons pas déçu. Manifestement, il a compris que ce n’est pas tant le déroulé de son CV qu’on attend (aussi riche soit-il comme la suite le montrera), mais son rapport au territoire, celui de Paris-Saclay où, non seulement, il œuvre professionnellement, mais où il a élu domicile voici plus d’un quart de siècle. Soit bien avant qu’on ait commencé à parler de Paris-Saclay.

Son entrée en matière est prometteuse : « Jamais de la vie, je n’irai vivre dans un endroit pareil ! » C’est du moins ce qu’il s’était dit à lui-même tandis qu’il s’y rendait pour la première fois, depuis sa Lorraine natale, le temps de passer les oraux de Centrale Paris – lesquels se déroulaient alors à Supélec au quartier de Moulon (Gif-sur-Yvette). « C’était un jour de juin 81, particulièrement pluvieux. Imaginez le décor ! » On l’imagine en effet : l’imposant bâtiment de Supélec avec quelques habitations aux bords de champs de blé… Le choc est d’autant plus rude que c’est son premier contact avec la banlieue parisienne. « Or, moi, en bon provincial, je ne montais pas à Paris pour me retrouver dans des conditions de vie à peu près équivalentes à celles de ma Province. »
Aujourd’hui, il fait presque mine de s’excuser d’être encore « totalement et définitivement Lorrain. » En guise d’explication, il met en avant une « généalogie familiale qui brille par sa constance quant à sa localisation géographique. » Hormis un ancêtre qui, aux alentours de 1850, entreprit de monter à pied à la Capitale – ce qui lui prit une dizaine de jours – avant de revenir sur sa terre natale.

Plus d’un quart de siècle à… Paris-Saclay

Cela fait pourtant, comme on l’a dit, plus d’un quart de siècle que, lui, vit sur le territoire Paris-Saclay. Le fruit d’une décision tout sauf volontaire. « En 1989, je vivais à Paris, et j’allais avoir un premier enfant. Un collègue de travail m’avait signalé un promoteur qui proposait des logements à des prix défiant toute concurrence. » C’était à… Gif-sur-Yvette. Finalement, il se portera acquéreur d’un bien d’une autre opération immobilière en cours d’achèvement, en plein centre-ville. « C’est ainsi que je suis devenu Giffois ! » Et qu’il découvre les alentours ou plutôt les redécouvre. « Du temps de mes études à Châtenay-Malabry (lieu d’implantation de Centrale Paris), nous faisions, mes camarades et moi, du vélo, en allant notamment du côté de la Vallée de Chevreuse. » Le même : « Cela a largement contribué à me faire revenir sur mes impressions initiales. »
Neuf ans plus tard, suite à l’arrivée de nouveaux enfants, il se met en quête d’un pavillon. Il trouve son bonheur à Palaiseau, avec une maison à agrandir. « Cela tombait bien, ma femme est architecte. Moi-même, je me sens l’âme d’un constructeur. »
Ils y vivent encore, depuis 17 ans donc. « Au début, je ne faisais que traverser le Plateau de Saclay, pour me rendre à Paris. Puis j’ai commencé à le parcourir plus assidûment, pour des raisons vélocyclopédiques. L’avantage, c’est qu’on peut y rouler tranquillement sans être stoppé par des feux rouges. » Travaillant souvent à La Défense, il dit avoir appris par là même occasion à découvrir le Sud-Ouest Parisien. « Le déplacement en voiture incite à se livrer à une géographie comparée permanente, ne serait-ce que pour repérer l’itinéraire le moins encombré ! »

De l’influence des amis…

Comble de l’ironie : parmi les premiers projets qu’il s’est vu confier quand il intègrera l’EPPS (en 2010), il y a le futur bâtiment de Centrale, appelée à rejoindre le Plateau de Saclay, à deux pas de Supélec… Pour savoir comment le « destin » (un mot que nous utilisons à dessein, notre interlocuteur disant y croire, sans qu’on sache cependant à quel degré il faut considérer cet aveu), a pu jouer ainsi, un détour par le CV s’impose finalement, non sans réserver quelques nouvelles surprises.
« Au sortir de mes études, j’avais adressé mon CV à plusieurs grands groupes, sans trop savoir ce que je voulais faire. » Le premier à l’avoir su pour lui est Campenon Bernard (une entreprise de BTP), dont il intègre le bureau d’études d’exécution. Il n’y reste qu’un an. Un ancien camarade, qui travaillait dans le même building, lui conseille de faire du commerce. « Tu as le sens du contact » (ce qu’on confirme). « J’ai donc pris la plume pour proposer mes services. La plupart de mes destinataires m’ont répondu par la négative. » Motif : « “Vous êtes Centralien, vous avez mieux à faire“ me répondait-on en substance ». Merci pour les commerciaux… Une entreprise décide cependant de faire fi de l’étiquette : Rockwool : « Une société danoise [spécialisée dans l’isolation thermique], sans préjugés ». Il y reste cette fois trois ans, à commercialiser des produits isolants pour des processus industriels. « J’avais 27-28 ans. Comme les jeunes de mon âge, je ne tenais pas en place. Et puis les relations purement commerciales sont, juge-t-il « superficielles ». Au bout d’un moment, cela me pesait.» Que faire ? Une fois encore, le destin intervient : « Il me renvoie vers les ingénieurs. Au cours d’une soirée, je croise un ancien camarade d’enfance. Il travaillait chez Oger international qui cherchait à développer son activité en France. » Jean-Jacques Obriot propose ses services. Affaire conclue. « Métier, certes, toujours à dominante commerciale, mais cette fois-ci dans le domaine des projets et non plus des produits. » Il y restera plus longuement que chez son précédent employeur, jusqu’à ce qu’une nouvelle opportunité se présente chez Technip, « le leader mondial du management de projets, de l’ingénierie et de construction pour l’industrie de l’énergie » (comme on peut le lire sur son site). Mais, très vite le constat s’impose : le contexte avait changé, rendant le métier de commercial plus difficile. « J’avais en plus le sentiment d’en avoir fait le tour. » Il fait donc part à sa direction de son souhait de commencer une nouvelle carrière, dans… l’urbanisme. « J’avais repéré une formation, à l’Ecole des Ponts et Chaussées. » Sa direction lui propose un poste de responsable d’affaires, considérant qu’il correspondait mieux à son profil. Poste qu’il acceptera finalement.

Une vocation pour l’urbanisme et la construction

Une autre occasion se présentera cependant d’investir le champ de l’urbanisme. Nous sommes en 2001. La SEMAPA (Société d’Economie Mixte d’Aménagement de Paris) publie une offre d’emploi. Il saisit la balle au bond. « Mon aspiration à travailler dans l’urbanisme ne m’avait pas quitté. » A la question de savoir d’où elle lui était venue, il répond par un énigmatique : « De très loin, mais sans que je sache d’où exactement. » Une explication ne tarde pas à venir cependant. « Je suis né dans une ville, Metz, en l’occurrence, qui a des racines profondes, mais j’ai aussi vécu mon enfance dans une cité dortoir de la sidérurgie. C’est peut-être son vide qui m’a fait aimer les « vraies villes » et aspirer, peut-être à participer à leur conception, à leur aménagement. »
S’il doute cependant encore de l’origine de son intérêt pour l’art d’aménager l’espace urbain, il sait d’où vient son autre goût, pour la construction. « Mes parents ont fait construire leur maison. Ce qui ne peut être que fascinant à voir pour un gamin. » Il évoque aussi un grand-père constructeur, entrepreneur, « bref, quelqu’un qui n’avait pas peur de la vie. » A son tour, il devait donc réaménager son pavillon. « J’ai pu constater que cela a produit le même effet sur un de mes enfants. »

Du privé au public

A la SEMAPA, changement de monde : il découvre « de l’intérieur » les aléas inhérents aux grands projets publics. Une autre gestion du temps que pour les projets privés. Il hésite un peu à poursuivre dans cette voie. « Heureusement que mes jeunes collègues avaient indéniablement la foi dans le projet urbain. Ils m’ont convaincu de la variété et de la richesse du métier d’aménageur. Elles en compensent l’incertitude. »
Une incertitude qui ne l’empêchera pas de conduire des opérations à leur terme. Parmi elles : la construction de deux bâtiments de laboratoires pour l’université Paris VII (20.000m2), qu’il évoque non sans une certaine émotion : « Cela restera sans doute l’un des meilleurs moments de ma carrière. Nous les avons construits dans un délai très rapide : trois ans, études et travaux, et en maîtrisant respectant le budget. De plus, l’un de ces bâtiments, dont l’architecte, Jean Guervilly, réalise actuellement l’Institut de Mathématiques de l’Université Paris-Sud, a reçu une mention spéciale pour l’Equerre d’Argent.» Les professionnels apprécieront la performance. Il nouera par ailleurs des liens durables avec des collègues, Fabrice et Benoît, qu’il retrouvera plus tard au sein de l’EPPS. « C’est à eux que je dois d’être resté dans le monde de l’aménagement urbain. »

L’arrivée à l’EPPS

Si le passage de la SEMAPA à l’EPPS, en 2010, s’inscrit dans la logique des choses, et pas seulement parce que cet établissement est en charge de l’aménageur de son territoire de vie, il ne se fera pas pour autant aussi simplement qu’on l’imagine.
Le premier contact est établi en 2009 : encore au stade de préfiguration, l’EPPS est en quête de son Directeur de l’Immobilier et des Infrastructures. Un premier rendez-vous est fixé Boulevard Saint-Germain où se trouvaient alors les bureaux. « J’y suis allé d’autant plus disposé, que j’avais envie de quitter la SEMAPA où j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question. Je me voyais bien retourner dans le privé, mais l’opportunité ne s’était pas présentée. »
En toute franchise, il reconnaît que cette prise de contact l’avait plongé dans un abîme de perplexité. « Cela avait beau être un entretien d’embauche, la discussion porta d’emblée sur des considérations stratégiques. Le projet était encore en gestation. Il m’a paru trop éloigné de sa phase opérationnelle. » Bref, il décline l’offre de recrutement. Du moins dans l’immédiat. Mais ne s’agissait-il pas de participer à l’aménagement de son territoire de vie ? La réponse fuse : « Je ne cherche pas à tirer quelque fierté particulière à laisser ma marque sur ce territoire-ci. Pour l’apprécier beaucoup, je ne m’y sens pas autant attaché qu’au territoire de mon enfance. » Lorrain, il est né, Lorrain, il est resté.

Un destin facétieux

Une année s’écoule. « Je pensais avoir définitivement tourné la page de l’EPPS ». Nouveau coup de fil et nouvelle réunion, cette fois à Orsay, où l’EPPS s’était installé. Entretemps, le projet avait pris corps. « L’EPPS devait livrer plusieurs bâtiments, dans les cinq ans à venir dont ceux de Centrale, de l’ENS Cachan etc.» Si l’ambition du projet ne manque pas de le surprendre, le contexte politique du moment – le départ de Christian Blanc, de son poste de secrétaire d’Etat chargé de la région capitale, en juillet 2010 – le fait douter. A quoi s’ajoutent les affaires qu’il suivait au sein de la SEMAPA. « Je voulais pas lâcher la proie pour l’ombre. » C’est une collègue qui le convainc de sauter le pas. « J’étais en passe de faire une erreur, m’avait-elle dit ». De fait, on lui annonçait plusieurs centaines de milliers de m2, un pont sur la N118, des bâtiments pour de prestigieuses écoles, dont Centrale. « Il y avait là comme un petit clin d’œil de l’histoire ».

Un attrait pour l’architecture

Paradoxe de courte durée : au final, « son » école assumera la maîtrise d’ouvrage. Ce qui ne semble pas l’avoir affecté plus que cela. « Mon destin n’était visiblement pas de construire le bâtiment de mon ancienne école d’ingénieurs. » De cette école, il dit garder somme toute le meilleur souvenir – « C’est là que je me suis faits mes meilleurs amis » – même s’il doute d’être un véritable ingénieur. « En réalité, j’étais davantage attiré par l’architecture. C’est un art technique consistant à trouver un juste compromis entre la personnalité – de l’architecte – et le collectif. »
On croit alors percevoir chez lui, comme un regret de n’être allé au bout de cette vocation. « S’il y a un regret, il doit être perdu quelque part entre le surmoi et le ça. » répond-il dans un éclat de rire. « Il ne me taraude pas plus que cela. Et puis, avec l’âge, je perçois combien c’est un métier difficile. Combien les motifs de satisfactions sont, comme dans tout autre métier, relatifs. »

Une direction, quatre missions

Mais, au fait, en quoi consiste la fonction de Directeur de l’Immobilier et des Infrastructures ? Tout adepte qu’il soit de l’art de la litote, Jean-Jacques Obriot sait aussi se montrer pédagogue. On comprend à ses explications que la fonction recouvre en réalité pas moins de quatre missions. Les suivantes, par ordre décroissant d’engagement : la Maîtrise d’Ouvrage Déléguée, la Conduite d’Opération, l’assistance à Maîtrise d’Ouvrage, enfin, celle de conseiller.
Pas moins de quinze projets sont actuellement suivis par sa direction : entres autres, le nouveau radar de Palaiseau (au titre de MOD), l’ENS Cachan, plusieurs bâtiments du Campus de l’Université Paris-Sud, AgroParisTech (au titre de Conducteur d’Opération – en association avec l’Epaurif pour ce qui concerne cette école) ; Centrale (au titre d’une assistance à Maîtrise d’Ouvrage, donc), Mines Télécom (au titre de conseiller). On comprend aussi que si le métier de Jean-Jacques Obriot consiste encore à se plonger dans des dossiers, techniques et de contractualisation, nombreux et volumineux, il requiert surtout des compétences managériales. « Une fois qu’une opération est lancée, au titre de telle ou telle mission, elle implique des échanges réguliers, sur l’état d’avancement des opérations, les problèmes rencontrés ou que nous voyons venir. » Et le même d’ajouter : « Nos interlocuteurs ont souvent besoin d’être rassurés et ce, à chaque étape. Or nous sommes dans un contexte particulier, empreint d’incertitude. »
Le même peut s’appuyer sur une équipe composée d’un peu plus d’une demi-douzaine de personnes – Ghislain (qui suit le projet de l’ENS Cachant), Mounir (Ecole Centrale), Lucie, Magali, Nicolas et Pierre (les bâtiments de l’Université Paris-Sud), Carolina (les restaurants) et, bien sûr, Véronique, « organisatrice et garante de la bonne humeur de l’équipe » – sur laquelle il ne tarit d’ailleurs pas d’éloges : « Ils abattent un travail dont on n’a pas toujours conscience. » C’est d’ailleurs un homme manifestement posé qu’on entend, maîtrisant sans faiblir son art de la litote.

Le plaisir d’être sur les planches

Faut-il y voir un exutoire ? Toujours est-il qu’on apprend au détour d’une phrase qu’il pratique à ses heures perdues le théâtre. « Rien de tel pour garder à l’esprit que le monde est une vaste scène. » Comment y est-il venu ? « Il y avait un club de théâtre à Gif-sur-Yvette. J’y suis allé. C’est aussi simple que cela. » Il en joue ainsi depuis plus de vingt ans. Le même rapporte cependant avoir aussi été très marqué par la performance de Claude Rich, dans « Faisons un rêve », de Sacha Guitry. « Je n’ai eu ensuite qu’une envie, interpréter à mon tour son personnage. » Ce qu’il eut l’occasion de faire. Depuis 2011, il poursuit sa passion sur les planches d’un autre théâtre, celui de Forges-les-Bains. Au programme des répétitions, au moment de l’interview qu’il nous accordait : « Tailleur pour dames », de Feydeau. « Parce que c’est du théâtre de boulevard, le public pense que c’est facile à jouer. C’est tout le contraire car tout est dans le rythme. » Au détour d’une autre phrase, on apprend qu’il a également le goût de l’écriture. A la question de savoir d’où lui vient cette appétence pour l’expression littéraire, il répond : « Mes parents mettaient à profit les moindres vacances pour visiter expositions ou musées. »

Esprit d’équipe

Pour expliquer son apparente sérénité, il tient aussi à mettre en avant l’énergie puisée dans le travail d’équipe. « Je considère qu’une opération immobilière ou urbaine a réussi quand on est parvenu à installer un bon esprit d’équipe. A entretenir le sentiment de s’être embarqué ensemble sur le même bateau et d’être arrivé ensemble à bon port. » Et le même de ré-évoquer l’expérience de Paris VII et de ses laboratoires, dont il assura la MOD. « J’avais un bon équipage. L’ambiance était bonne. La traversée fut rapide. Bref, ce fut un moment important de ma carrière. » En attendant ceux qu’il vivra au titre cette fois de Directeur de l’Immobilier et des Infrastructures de l’EPPS, ose-t-on espérer pour lui. Pour l’heure, on ne résiste pas à l’envie de lui reposer la question : en quoi ses responsabilités actuelles ont-elles modifié la perception que ses voisins ont de lui ? « Pas une soirée chez des amis sans que les discussions finissent par tourner autour des travaux d’aménagement du plateau et de leurs conséquences ! Forcément, ils me tiennent un peu responsable des nuisances liées au chantier. » Ce dont il ne leur tient pas rigueur. « Aussi fondé soit-il, un projet de l’envergure de Paris-Saclay est déstabilisant pour ceux qui y habitent, avant qu’on puisse en voir enfin les résultats. »

 

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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