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ENS Paris-Saclay ou les vertus insoupçonnées de l’architecture.

Le 10 octobre 2020

Nous l’avions interviewé pour la première fois à la fin 2012, à l’ENS Cachan. Huit ans plus tard, Pierre-Paul Zalio nous accueille dans son nouveau bureau du bâtiment flambant neuf de l’ENS Paris-Saclay. L’occasion de revenir sur le chemin parcouru et l’actualité marquée par la crise sanitaire, mais aussi la place décrochée par l’Université Paris-Saclay dans l’édition 2019 du classement de Shanghai.

– Pour commencer, pouvez-vous nous donner des nouvelles de l’ENS Paris-Saclay ?

L’ENS Paris-Saclay traverse un moment on ne peut plus exceptionnel et ce pour au moins trois raisons. D’abord, notre école s’installe dans un nouveau bâtiment, sur le plateau de Saclay. Ensuite, elle le fait sur fond d’une construction institutionnelle ambitieuse – celle de l’Université Paris-Saclay dont l’ENS Paris-Saclay est partie prenante depuis le début – et, hélas, de la crise sanitaire que vous savez. Le contexte Covid est porteur d’inquiétudes. Pourtant, c’est avec optimisme que je souhaite aborder ce moment. De nombreux parcours de formations ouvrent à l’ENS, et notamment des années thématiques de recherche en IA, en technologie quantique, demain en recherche création. Ensuite, nous accueillons la Maison du doctorat de l’Université Paris-Saclay dans nos murs, un choix on ne peut plus cohérent quand on sait que 75% de nos normaliens poursuivent jusqu’en thèse. Enfin, il y a cette énergie positive que l’on ressent à être ici, dans notre nouvel environnement. Certes, nous pâtissons encore au quotidien du retard pris par les entreprises dans les finitions et la levée des réserves – beaucoup de choses restent à ajuster, à corriger. Mais au moins sommes-nous enfin dans nos nouveaux locaux, et ils sont magnifiques.

– L’entretien est réalisé dans votre nouveau bureau. Le précédent l’avait été à la fin 2012, dans celui du site de Cachan. Je ne résiste pas à l’envie de vous demander ce que cela fait que d’occuper ainsi un espace et plus largement un bâtiment qui, lors du précédent entretien, n’était encore qu’une idée, qu’un projet sur plan…

ENSParisSaclay2020Paysage3C’est une expérience évidemment particulière et d’autant plus ressentie comme telle que j’ai participé à la réalisation du projet en tant que maître d’ouvrage, en participant activement à l’écriture de la programmation (une particularité, notons-le au passage par rapport à d’autres opérations immobilières, réalisées pour certaines en PPP, d’autres en CREM ou par un maître d’ouvrage public relevant d’un ministère de tutelle). J’ai cependant souvenir d’un autre moment d’émotion : l’exposition organisée en novembre 2014, à la Maison d’Architecture, autour des projets de Paris-Saclay. A l’époque, notre chantier n’avait pas encore commencé. Depuis, le bâtiment est devenu réalité. L’expérience a été d’autant plus passionnante qu’elle a été collective. Bien d’autres collègues se sont impliqués, depuis le début. Je pense bien évidemment à Hélène Gobert, directrice du projet. Nul doute que l’énergie positive que nous ressentons ici doit beaucoup au plaisir que nous partageons d’occuper un lieu que nous avons accompagné depuis sa programmation jusqu’à sa construction. Je ne crois pas trahir le sentiment général en disant que l’ENS Paris-Saclay trouve pleinement sa place dans son nouveau bâtiment et que celui-ci correspond bien aux attentes que nous avions formulées tant au niveau du programme, que dans le choix de l’architecte, Renzo Piano. Un choix dicté par une exigence que nous avions en plus du strict respect de la programmation et du budget, à savoir : garantir une qualité architecturale à notre bâtiment. Le résultat, on peut désormais le voir : c’est une architecture d’une simplicité apparente, que les personnels se sont manifestement déjà appropriés. Au point d’ailleurs d’être parfois en situation de m’expliquer comment le bâtiment est organisé  !

– Et les étudiants, comment l’appréhendent-ils ?

Manifestement, il en va de même avec eux, si j’en juge par les réactions de ceux que nous venons d’accueillir pour leur première rentrée : à peine arrivés, ils donnaient le sentiment d’être déjà chez eux. Ce qui est pour moi une source d’émerveillement.

– Quelles ambitions vous étiez-vous fixées au stade de la programmation ?

ENSParisSaclay2020Paysage2En préambule, il importe de préciser que celle-ci ne se limitait pas à des considérations architecturales : elle consistait à réfléchir à ce que devait être le design d’une école normale supérieure, à ce qui devait correspondre à ses missions jusqu’au suivi de la conception, de l’exécution du chantier. En premier lieu, nous souhaitions un bâtiment qui soit propice à une intrication quotidienne entre la formation et la recherche. Une première originalité par rapport à l’organisation classique des établissements d’enseignement supérieur, où formation et recherche disposent de leurs propres bâtiments. Nous, nous souhaitions que, dans un même couloir, un normalien ait tout loisir de sortir de sa salle de cours et de pénétrer quelques mètres plus loin dans les salles d’expérimentation d’un laboratoire. En plus de cette proximité entre formation et recherche, nous en souhaitions une aussi entre les disciplines elles-mêmes, que celles-ci se croisent autant que possible. Une exigence parfaitement incarnée par l’atrium Germaine Tillion. Deux collègues auxquels nous l’avons fait visiter (Jean-Louis Martin, directeur de l’IOGS et Frédérique Pain, directrice de l’ENSCI – Les Ateliers) ont aussitôt fait un parallèle avec le Bell Labs Holmdel Complex construit par Eero Saarinen. Naturellement, ce parallèle fait plaisir car c’est précisément dans l’intention d’une fertilisation croisée des disciplines que nous l’avons conçu. L’ENS Paris-Saclay est un établissement de recherche omni-disciplinaire : elle couvre un large spectre de sciences, des sciences humaines et sociales aux sciences de l’ingénieur en passant par les sciences fondamentales ; de l’histoire à la physique en passant par le design, le génie civil, etc. Cette omni-disciplinarité n’a cependant d’intérêt que si elle va au-delà de la simple juxtaposition, et croise ces disciplines tant au plan de la formation que de la recherche.

– Mais suffit-il de faire coexister les disciplines pour qu’elles se croisent effectivement ?

Non, et c’est pour cela que l’ENS Paris-Saclay propose des parcours de formation qui permettent à nos normaliens et normaliennes de s’ouvrir à d’autres cultures disciplinaires. C’est le cas du parcours IA, créé l’an passé, que j’ai évoqué : il n’a pas été conçu à l’intention exclusive des spécialistes de ce domaine (nous avons déjà des masters de spécialisation, parmi lesquels un des meilleurs, le MVA, opérés avec l’Université Paris-Saclay), mais de tous ceux – aussi bien chimistes que biologistes, sociologues, économistes, etc. – qui souhaitent traiter de l’IA à partir de leurs disciplines respectives. Même chose pour le parcours sur les technologies quantiques, ouvert aux normaliens et étudiants de diverses disciplines, autour d’un diplôme commun avec l’Université Paris-Saclay (dénommé ARTeQ, année de recherche en technologie quantique). Ou encore  le parcours « recherche-création », qui pourra s’appuyer sur une entité originale, la Scène de recherche. Puisque vous êtes journaliste, je ne résiste pas à l’envie de vous signaler un 4e exemple : nous ouvrons cette année un parcours « Education aux Médias et à l’Information » en partenariat avec l’Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille, dans l’intention de former les formateurs de l’Éducation nationale à la lutte contre les fake news.

– Revenons-en à l’architecture. Si vous deviez retenir un enseignement de votre expérience de maître d’ouvrage, quel serait-il de ce point de vue ?

S’il est quelque chose dont ce projet m’aura permis de prendre la mesure, c’est la valeur ajoutée de l’architecture. Dès le départ, Renzo Piano avait insisté sur trois éléments plus essentiels à ses yeux : d’abord, les vertus de la transparence, assurée notamment par de nombreuses baies vitrées et percées visuelles ; ensuite, la nécessité de soigner les flux de circulation de façon à favoriser les rencontres et les échanges entre étudiants et chercheurs ; enfin, le jardin comme lieu de détente et d’interface, entre les différentes composantes de l’école, et l’extérieur. Trois éléments qui ont eu effectivement des effets que je n’avais pas anticipés. Je dois avouer que l’insistance sur la transparence me paraissait plus relever du slogan que d’une vérité établie. Aujourd’hui, je mesure à quel point l’architecture, du fait justement de cette transparence, modifie radicalement le rapport entre les personnes, les étudiants aussi bien que les enseignants-chercheurs et le personnel administratif, les modalités de la rencontre tout en créant une sensation quotidienne de confort. Naturellement, d’autres personnes auraient sans doute un autre avis sur la question et nuanceraient mon propos. Toujours est-il que des personnes très différentes m’ont dit se sentir bien dans ce nouveau bâtiment en dépit du retard dans les finitions, que j’évoquais, ou des contraintes supplémentaires liées à l’allongement des temps de transport…

– Justement, j’allais y venir : pour beaucoup, le transfert sur le plateau de Saclay a impliqué de nouvelles problématiques de transport, en l’absence de la ligne 18 du Grand Paris Express…

Effectivement. Mais la ligne 18 se fera, le chantier commence et nous avons mobilisé d’importants moyens pour accompagner les personnels, y compris en termes indemnitaires pour aider ceux qui le souhaitaient, à déménager pour se rapprocher de leur nouveau lieu de travail.

– Au-delà de la valeur ajoutée de l’architecture, est-il trop tôt pour mesurer un effet écosystème, lié à la proximité d’autres établissements ?

Cet effet est déjà manifeste, et voici d’ailleurs un exemple récent : pas plus tard qu’hier, j’étais au forum des laboratoires organisé dans l’atrium. J’y ai croisé le directeur du Laboratoire de Génie Industriel (LGI) de CentraleSupélec, qui y était venu pour discuter de manière informelle avec l’équipe du centre de recherche en design de l’ENS Paris-Saclay. Pour cela, il n’a eu qu’à traverser le parc du Moulon qui sépare nos deux écoles. Un exemple parmi d’autres d’interactions, qui font désormais partie de notre quotidien.

– Ce qui ne vous empêche pas de vous ouvrir à des établissements situés dans d’autres écosystèmes, comme en témoigne ce partenariat avec l’ESJ de Lille, sans compter tous les autres établissements avec lesquels vous avez des accords, en France ou à l’étranger…

Loin d’être contradictoire avec la participation à l’Université Paris-Saclay, cette ouverture tient aussi à la réputation internationale de notre école et au caractère national des missions d’une ENS, à commencer par celle de recruter ses élèves à travers des concours nationaux. J’ajoute que parmi nos doctorants, de l’ordre de 90% poursuivent leur thèse à l’extérieur de l’école et plus des deux tiers en dehors de l’écosystème de Paris-Saclay. C’est au demeurant une caractéristique des autres établissements participant à l’Université Paris-Saclay : ils contribuent aux missions nationales et internationales de celle-ci tout en poursuivant aussi leurs propres missions. Cela étant dit, Il nous faut tenir la promesse faite aux plus hautes autorités de l’Etat, de réussir ici, le campus Paris-Saclay. Encore faut-il que nous ayons les quelques ingrédients qui nous manquent encore.

– Lesquels ?

J’en citerai quatre. Le premier concerne les logements étudiants. Force est de constater que nous sommes au-dessous de ce que nous attendions en la matière, en termes de quantité comme en termes de rapport qualité-prix. Le deuxième ingrédient concerne les conditions d’accessibilité du plateau de Saclay, et, donc, la réalisation de la ligne 18 du Grand Paris Express, on y revient – j’ajoute une meilleure qualité du service rendu par le RER B. De manière générale, il y a une impatience sur l’amélioration des conditions de transports tant chez les étudiants que chez les salariés qui travaillent ici. Là encore, l’amélioration doit être autant quantitative que qualitative. La crise sanitaire que nous traversons a d’ores et déjà prouvé s’il en était besoin, que pour utiliser les transports en commun, il importe que ceux-ci soient spacieux et confortables. Il faut également renforcer l’offre d’activités sur le campus et de manière plus générale la visibilité culturelle du campus. C’est le troisième ingrédient.  Une entité de l’ENS Paris-Saclay, qui me tient tout particulièrement à cœur, devrait y contribuer : je veux de nouveau parler de la Scène de recherche, qui vise à promouvoir la recherche création et le dialogue arts et science. Enfin, 4e ingrédient : la présence de commerces de proximité. Il faut la renforcer. Leur absence est la première chose que nos étudiants et personnels relèvent en arrivant ici. Or, on ne peut leur demander de jouer le jeu du campus, en évitant de démultiplier les déplacements à Paris, et les priver des moyens de s’approvisionner sur place. En outre, si nous voulons que la communauté étudiante s’approprie le campus, il faut aussi lui faire confiance, lui donner les moyens de s’exprimer, mais aussi d’animer les lieux dont elle a besoin. Je pense, par exemple, au Point F…

– Ah, le Point F ! Quelle tristesse de voir ce lieu fermé…

Pour ma part, j’ai toujours pensé que nous devrions disposer d’un véritable tiers-lieu étudiant. Certes, cela soulève nombre de questions, à commencer par celle relative aux enjeux de sécurité. Pourtant des exemples existent. Pierre Veltz [ancien PDG de l’ex-EPPS], avec lequel nous devisions pas plus tard qu’hier dans le jardin de l’école m’a cité l’exemple de l’Université technique de Stuttgart : au milieu du campus, on peut trouver le grand Tipi de Frei Otto et la cité universitaire auto-construite par des étudiants de l’école d’architecture située sur le campus. C’est, je le cite, « absolument magique ». Cela me conforte dans l’idée qu’il nous faut inventer avec les autres établissements membres de l’Université Paris-Saclay, une nouvelle vie étudiante, ce qui nous aidera à changer aussi nos rapports aux étudiants. Ils ont souvent l’expérience de la gestion d’associations et de bureaux d’élèves ; ils pourraient gérer un tiers-lieu, collégialement entre étudiants de l’Université Paris-Saclay.

– Venons-en au classement de Shanghai. Comment l’avez-vous reçu ? qu’est-ce que cela vous fait-il d’ailleurs de présider un établissement qui participe à une université classée à la 14e place ?

Comme vous le savez, ce classement repose sur des critères relativement simples : le nombre de publications dans des revues réputées, le nombre de Prix Nobel parmi les alumni, etc. L’ENS Paris-Saclay, malgré sa taille, a apporté une contribution significative dans le résultat obtenu par l’Université Paris-Saclay prise dans son ensemble. Cela étant dit, je ne peux m’empêcher de considérer que la reconnaissance de l’excellence académique réunie sur le plateau de Saclay, que traduit cette place dans l’édition 2020 du classement de Shanghai, aurait dû se manifester bien avant. Cette excellence n’est pas apparue du jour au lendemain. Depuis des décennies, le plateau de Saclay concentre des établissements d’enseignement supérieur et des laboratoires de recherche réputés. Avant même que l’ENS Paris-Saclay ne s’y installe, avant même que n’importe quel président de la République n’ait eut l’intention d’y bâtir un cluster, le plateau de Saclay, associé à la Vallée de Chevreuse, concentrait, et depuis longtemps, une part substantielle de la recherche publique et privée française, mais sans que cela produise le moindre effet en termes de reconnaissance sinon de visibilité, du fait de l’éclatement institutionnel. Ce que le double projet d’Université et de campus urbain Paris-Saclay a permis de faire, c’est de créer les conditions pour que l’existant, enrichi par le transfert d’autres établissements, dont le nôtre, soit enfin visible et reconnu au plan national et international. Bref, le classement obtenu cette année sanctionne un processus ancien et plus que jamais actuel. Si on peut avoir des regrets, c’est de ne pas avoir obtenu ce résultat plus tôt. Maintenant, il faut en réussir la consolidation. C’est le défi du nouvel établissement universitaire. Pour ma part, je suis convaincu du fait que l’originalité et la robustesse de la construction institutionnelle seront tout aussi essentielles que l’amélioration de la qualité des formations et de la recherche. Comme vous le savez, l’Université Paris-Saclay est un établissement public expérimental. Du point de vue de l’ENS Paris-Saclay, cela se traduit par le fait d’être à la fois un établissement autonome et intégré. C’est cette double réalité qui va permettre la transformation profonde et collective des différents établissements (universités comme grandes écoles) qui font également partie de l’Université Paris-Saclay. Ce travail est encore devant nous.

– Au-delà des enjeux institutionnels, n’y a-t-il pas un autre enjeu qui tient à la qualité de l’accueil de ces étudiants et enseignants-chercheurs que l’Université Paris-Saclay aura l’ambition d’attirer ?

C’est un enjeu dont chacun a conscience et chaque établissement doit y contribuer à sa manière. Pour notre part, nous avons apporté un soin particulier au livret d’accueil destiné à nos étudiants de première année. Comme vous pourrez le constater, il est bilingue français et anglais. Votre interrogation nous renvoie aux attentes à l’égard du campus et aux différents ingrédients qu’il y faut apporter. Cela passe par plus de collaborations entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les œuvres universitaires, les collectivités, les services déconcentrés de l’Etat… Tous, nous devons nous mobiliser pour réserver aux étudiants comme aux enseignants chercheurs et à n’importe quel visiteur extérieur un accueil à la hauteur de notre visibilité internationale de de notre rang.

– Comme on l’imagine, en cette période de rentrée, de surcroît dans le contexte sanitaire que vous avez souligné dès l’abord, votre agenda est chargé. D’ailleurs, vous avez une contrainte qui oblige à terminer cet entretien…

En effet, en fin de matinée, je me rends au grand amphithéâtre, pour accueillir la promotion des quelques 80 étudiants étrangers qui sont parvenus à venir jusqu’à nous malgré la crise sanitaire. Au-delà d’un message de bienvenue, j’ai envie de leur dire combien il est essentiel, pour un campus ayant une vocation mondiale, d’accueillir des étudiants étrangers. Aujourd’hui plus que jamais à l’heure ou des pays tendent à se replier sur eux-mêmes, parfois pour de légitimes motifs sanitaires, parfois pour des motifs d’affrontements géopolitiques. En tant que grande université européenne, nous avons une grande responsabilité de poursuivre cette œuvre de civilisation, qu’est l’accueil international universitaire.

Nota bene : précisons que si les personnes figurant sur la photo ci-dessus ne portent pas de masque, c’est parce qu’elle a été prise en juillet 2020, avant l’imposition des nouvelles règles sanitaires aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche.

Crédit photo : ENS Paris-Saclay / Michel Denancé – juillet 2020.

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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