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Vie étudiante

Des nouvelles des classes prépas du Lycée de l’Essouriau

Créé le 08/12/2025

Modifié le 08/12/2025

Entretien avec Fabien Délen

Suite de nos échos à la 33e édition Forum des Formations Post-Bac qui s’est déroulé le samedi 22 novembre dernier sur le campus d’Orsay, avec, cette fois, le témoignage de Fabien Délen, que nous avions déjà eu l’occasion d’interviewer voici quelques années : enseignant en mathématique et en informatique au Lycée de l’Essouriau, il en coordonne les Classes Préparatoires aux Grandes écoles (CPGE) PCSI/PSI, qu’il a rejointes en 2012, depuis pratiquement leur création.

- Comment vont les Classes Préparatoire aux Grandes Écoles du Lycée de l’Essouriau, sur lesquelles j’ai eu l’occasion de vous interviewer voici quelques années ?

Fabien Délen : Je suis en mesure de vous dire qu’elles se portent bien, puisque nous faisons, depuis quelques années, le plein sur les deux années. Nous sommes à 35 élèves par classe le seuil maximal qui nous a été fixé [contre un effectif maximal de 48 dans les autres CPGE], Les résultats au concours sont stables : à l’issue de leur dernière année, la quasi-totalité nos élèves obtient une place en école d’ingénieur. Quelques-uns choisissent de se diriger vers le cursus universitaire en L3 ; à défaut, ils obtiennent un niveau suffisant pour justifier de redoubler. Nos têtes de classe obtiennent même de très bons résultats en intégrant de grandes écoles : à ce jour, deux de nos élèves ont intégré CentraleSupélec : l’un que vous avez connu et même interviewé, Sylvain Lepol-Martin ; le second Pol Véron qui a choisi de redoubler sa 2ème année à l’Essouriau après deux années au lycée Blaise Pascal. Nos meilleurs élèves ont intégré des écoles qui figurent dans le top 20 des écoles d’ingénieurs : l’Institut d’Optique, Centrale Lille, l’ENSTA Bretagne, les Arts et Métiers, etc. Quant au cœur de la classe, il arrive à décrocher des écoles d’ingénieur adaptées à leur niveau comme l’ENSIIE, l’ESTP, les écoles du réseau INP ou celles du réseau Polytech. On peut donc bien parler de réussite.

- De notre précédent entretien, je me souviens aussi de cette volonté que vous et vos collègues aviez de faire en sorte que ces années de Classe Prépa soient aussi épanouissantes que possible, considérant que le bien-être de vos élèves comptaient autant que les résultats…

F.D.: Nous avons toujours ce même souci au point que notre classe préparatoire a la réputation d’être « familiale » au sens où ses effectifs sont, comme je l’ai dit, limités, et que nos enseignants et encadrants sont bienveillants et positifs. Bien que nous élèves aient des niveaux variés, de modestes à très bons, nous veillons à leur apporter à tous une plus-value de façon à les amener tous vers les concours. À cet égard, le classement Génération Prépa est significatif – il évalue les Classes Prépas non pas en fonction des résultats de leurs élèves aux concours, mais, justement, du niveau de progression enregistré en deux ans – la moyenne obtenue par l’ensemble des élèves entrant dans la CPGE au bac est comparée avec le classement de la CPGE dans la presse. L’édition 2024 de ce classement plaçait notre lycée parmi les dix premiers, en 7e position exactement, à l’échelle de la France pour la filière PSI.

- Ce que j’ai pu encore constater, c’est que les « anciens » gardent un lien avec vos Classes Prépas au point d’y revenir pour présenter à la nouvelle promo les écoles qu’ils ont intégrées…

F.D: En effet. Chaque année, deux journées sont programmées au cours desquelles nos anciens élèves sont invités à revenir. La première l’est juste avant les vacances de la Toussaint – une journée à laquelle vous êtes d’ailleurs venu à plusieurs reprises.

- En effet, très impressionné d’ailleurs par la maturité de ces anciens élèves et de la qualité de leurs échanges avec ceux de la nouvelle promotion…

F.D.: Ils sont ainsi une quarantaine-cinquantaine à venir participer à cette journée. Un moment d’autant plus apprécié que ce sont les élèves de la nouvelle promo, qui organisent la journée. Les plus anciens ont beau avoir quitté la Classe Prépa il y a plusieurs années, ils ont plaisir à revenir pour parler de leur école, mais aussi témoigner de leur parcours professionnel.
Quant à la 2e journée, elle aura lieu cette année le samedi 31 janvier 2026 matin. Il s’agit de la journée Portes Ouvertes du lycée, où certains de nos anciens élèves reviennent pour échanger, cette fois, avec les visiteurs.

- Rappelons que le Lycée de l’Essouriau se trouve aux Ulis. En quoi sa proximité avec l’écosystème Paris-Saclay est-elle favorable à la réussite de vos Classes Prépas ?

F.D.: Nous sommes effectivement tout proches du plateau de Saclay. Nos Classes Prépas sont même devenues une des composantes de l’Université Paris-Saclay : nous avons conclu avec elle un partenariat qui va au-delà de la simple inscription cumulative que doit faire tout élève de Classe Prépa. Une journée par semaine, nos élèves viennent sur le campus d’Orsay pour y effectuer leurs TP de physique-chimie, que l’on complète par des cours et TD de façon à ce qu’ils y passent la journée entière, et limiter ainsi leurs déplacements. Cela leur permet aussi de sortir de leur statut de lycéen en commençant à appréhender la vie sur un campus. Par ailleurs, des enseignants-chercheurs de cette même Université Paris-Saclay assurent quelques semaines de cours, en collaboration avec notre équipe d’enseignants. Ce qui, cette fois, permet à nos élèves d’apprécier différents modes d’enseignement. Nous essayons aussi d’organiser des conférences scientifiques, entre 5 et 6 par an, auxquelles nous invitons des enseignants-chercheurs ou des ingénieurs qui travaillent sur le plateau, à venir expliquer, pendant une heure, leur travail et les perspectives que peuvent offrir des études d’ingénieur.

- Nous réalisons l’entretien à l’occasion du Forum des Formations Post-Bac, qui se tient sur le campus d’Orsay et où votre Lycée tient un stand. Un forum dont l’esprit familial n’est guère éloigné de celui de vos Classes Prépas…

F.D.: De fait, c’est une manifestation organisée par des parents d’élèves des associations PEEP du Lycée de la Vallée de Chevreuse, ainsi que de l’association PILE du Lycée de l’Essouriau. Qu’ils soient remerciés pour toute l’énergie et le temps qu’ils consacrent à son organisation. L’existence d’un tel forum est une belle opportunité : c’est d’ailleurs grâce à lui que nous avons pu faire connaître nos Classes Prépas dans le bassin. Certes, leur création a été le fruit d’une volonté rectorale, mais nous avons toujours cherché à travailler dans la proximité, en recrutant aussi localement que possible, ce que ce forum nous a permis de faire. Chaque année, lors du forum, on retrouve souvent des visages connus : les enseignants des autres CPGE du bassin mais aussi les parents de nos étudiants, actuels comme anciens.

Sylvain Allemand
Sylvain Allemand

Journaliste

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