La start-up VitaDX développe une nouvelle technique de détection précoce du cancer de la vessie. Non invasive, à forte sensibilité avec un système automatisé d’interprétation, cette méthode devrait permettre, grâce à une simple analyse d’urine, d’augmenter les chances de survie du patient tout en diminuant les coûts liés aux soins. Le projet FLUOALGO, piloté par VitaDX en partenariat avec l’ONERA, le CNRS, l’AP-HP et l’Université Paris-Sud, a été sélectionné pour un investissement de la SATT Paris-Saclay.
Le financement, accordé au projet FLUOALGO par la SATT Paris-Saclay, participera :
– au codéveloppement avec l’ONERA, le centre français de recherche aérospatiale et de défense, d’un système d’analyse et d’interprétation automatisé provenant des savoir-faire (traitement d’images, analyse de données) développés habituellement pour le secteur de la défense ou de l’aéronautique,
– à la validation des performances cliniques de cette méthode.
Les méthodes classiques de détection des cancers de la vessie donnent de manière générale de bons résultats pour la détection des cancers déjà bien avancés. En revanche, avec une sensibilité d’environ 15%, ces méthodes sont très peu performantes pour détecter les cancers précoces. La détection précoce est un enjeu primordial pour augmenter les chances de survie des patients tout en diminuant drastiquement les coûts de prise en charge de ces cancers diagnostiqués à des stades avancés.
La société VitaDX valorise les travaux d’un projet de recherche mené conjointement par des chercheurs et des ingénieurs de l’Institut des sciences moléculaires d’Orsay (CNRS/Université Paris-Sud) pour développer, sous l’impulsion des praticiens cliniques de l’AP-HP, une méthode fiable améliorant la sensibilité des méthodes classiques utilisées en première intention afin de détecter précocement les cancers de la vessie. Ces recherches ont abouti au développement d’une méthode couverte par un brevet conjoint déposé en 2009 par l’AP-HP, le CNRS et l’Université Paris-Sud qui ont accordé à VitaDX une licence exclusive pour l’exploitation de ce brevet.
La société VitaDX est spécialisée dans la mise au point de solutions de diagnostic précoce basées sur la méthode d’imagerie de fluorescence. La société a été créée par une équipe scientifique pluridisciplinaire aux profils complémentaires :
– le Pr Pascal Eschwège, médecin urologue au CHU de Nancy ;
– le Dr Marie-Pierre Fontaine-Aupart, directrice de recherche au CNRS ;
– Thibaut Troude, ingénieur spécialisé en optique, ISMO (Université Paris-Sud/CNRS).
Hébergée à Genopole (Evry), la société dirigée par Allan Rodriguez, cofondateur de VitaDX et de plusieurs sociétés dans le domaine des sciences de la vie, dispose d’un environnement performant qui offre de la visibilité aux projets de la société. La société VitaDX prévoit un fort développement international.
A propos de la SATT Paris-Saclay : elle développe la compétitivité des entreprises par l’innovation en exploitant des technologies ou des compétences provenant de l’Université Paris-Saclay. Son cœur de métier est la maturation d’innovation sur les plans technologiques (preuve de concept), juridique (propriété intellectuelle) et économique (marché). La SATT Paris-Saclay travaille en étroite collaboration avec les entreprises (grand-groupes, ETI, PME et start- up), qu’elle peut associer dans l’élaboration et/ou la réalisation de projets de comaturation. Elle propose à l’industrie des licences d’exploitation sur les technologies maturées (brevets, licences et savoir-faire). La SATT Paris-Saclay est une société par actions simplifiées au capital social de 1M€. Ses actionnaires sont la Fondation de Coopération Scientifique Campus Paris-Saclay et la Caisse des Dépôts. Son siège social est situé au 86, rue de Paris à Orsay.
A propos de l’ONERA : c’est le centre français de recherche aérospatiale et de défense. Sous tutelle du ministère de la Défense, il anticipe les ruptures technologiques du domaine aéronautique grâce à des recherches amont et appliquées associées à des moyens expérimentaux stratégiques. Labellisé Carnot et avec près de 60% d’activités contractuelles, l’ONERA met son expertise et ses technologies à la disposition de l’industrie. Force d’innovation et de prospective dont la recherche a irrigué tous les grands programmes aéronautiques et spatiaux français, civils et militaires, l’ONERA rassemble plus de 2000 personnes dont 13 % de doctorants.
A propos de l’APHP : centre hospitalier universitaire à dimension européenne mondialement reconnu, il compte 38 hôpitaux accueillant chaque année 7 millions de personnes malades en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous 24h/24. L’AP- HP est aujourd’hui le premier employeur d’Ile-de-France avec 95 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers.
L’Office du Transfert de Technologie & des Partenariats Industriels – Département de la Recherche Clinique et du développement de l’AP-HP protège et valorise les innovations et l’expertise clinique du personnel médical par la mise en place de partenariats privilégiés avec les entreprises de santé, pour partager un vrai défi de compétitivité et de rayonnement. Acteur majeur de la valorisation en santé, l’AP-HP est riche d’un portefeuille de plus de 800 brevets, bases de données et matériels biologiques uniques. Près de la moitié des innovations brevetées sont licenciées à des entreprises du monde entier et à l’origine notamment de la création de près de 65 jeunes entreprises. L’AP-HP organise chaque année les Rencontres de Transfert de Technologie APinnov permettant la mise en contact entre des porteurs de projet innovants de l’AP-HP et des industriels.
Journaliste
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