De l’IA pour rendre zen les artisans… et leurs clients
Créé le 25/08/2025
Mis à jour le 25/08/2025
Entretien avec André Ebrahimi et Romain Farel, cofondateurs de Zen Artisan
Qui n’a pas été confronté à des artisans qui tardent à adresser un devis précis, dans des délais raisonnables ? Même si elle ne vous est pas directement adressée, l’application Zen Artisan devrait vous permettre d’envisager plus sereinement vos éventuels travaux ou réparations. Elle est destinée à faciliter la vie desdits artisans en leur permettant d’établir leur devis en moins de temps qu’il faut pour le dire. On s’en doute, il y a de l’IA là-dedans. Romain Farel et André Ebrahimi, ses concepteurs, nous en disent plus sur la manière dont eux qui ne viennent pas du monde de l’artisanat en sont venus à imaginer cette solution, dont plusieurs artisans ont pu déjà témoigner de l’incroyable efficacité.
- Pouvez-vous, pour commencer, pitcher Zen Artisan ?
André Ebrahimi : Nous sommes partis d’un constat simple : on a tous été confrontés à un artisan qui tardait à établir un devis. Nous avons donc mis au point une application qui permet à ce dernier d’établir un devis précis, en temps réel, en ayant juste à décrire oralement les travaux à effectuer, en précisant les matériaux dont il aura besoin, la surface ou encore la fourchette de prix à prévoir.
À sa demande, l’application établit un devis, qu’il peut ensuite, si besoin, modifier en saisissant manuellement des corrections ou précisions, voire intégrer des photos, des plans ou encore des notes. Il peut également vérifier la pertinence des prix affichés, sur la base des tarifs du marché, consultables sur notre propre base de données, étant entendu que nous nous gardons de lui imposer des tarifs. En revanche, l’application peut l’alerter sur le risque d’être au-dessus de ceux du marché. Cela lui permet d’ajuster les siens et d’anticiper les demandes de justification du client.
Romain Farel : Précisons que notre application permet d’adresser automatiquement le devis au client sur son propre téléphone, de sorte que celui-ci peut demander des précisions ou des modifications et, donc, occasionner de nouveaux échanges jusqu’au moment de la signature et du versement d’un acompte au démarrage des travaux. L’application permet ainsi de soulager la compagne ou la secrétaire a qui souvent incombe la charge d’établir le devis.
André Ebrahimi : Précisons que notre application est accessible depuis n’importe quel téléphone portable, pas seulement le iphone dernier cri.
Romain Farel : L’artisan peut également s’exprimer dans sa langue maternelle ou un français approximatif. C’est important quand on sait que de nombreux artisans sont d’origine étrangère et n’ont pas perdu leur accent !
- On imagine que pour avoir conçu une telle application, il vous a fallu acquérir une parfaite connaissance du monde des petits artisans, de leurs problématiques… Comme vous y êtes-vous pris ?
André Ebrahimi : Nous avons pris le temps de discuter avec des artisans de TPE et PME, des professionnels qui ont l’habitude de faire des centaines voire des milliers de devis au cours d’une année – et même de les impliquer fortement dans la conception de l’application.
Nos premières versions ne fonctionnaient pas : elles ne parvenaient pas à comprendre ce qu’exprimait l’artisan. Tout simplement parce que notre modèle de langage ne correspondait pas à la manière dont eux ont l’habitude de formuler les choses. Nous avons donc passé des heures et des heures à exercer notre modèle à partir de leurs propres formulations, eux consentant à être nos cobayes…
- Vos bêta-testeurs ?
André Ebrahimi : C’est le bon mot ! Au début, l’exercice n’a pas été simple. Nous avons été cependant encouragés par leur conviction que l’application avait un réel intérêt pour eux. Ils ne cessaient de nous pousser à aller jusqu’au bout. Ils reprenaient chacune des formulations que nous proposions pour coller au plus près de la manière dont, eux, formulaient les choses. Il fallait les voir parfois taper du poing sur la table en disant : « Voilà, c’est comme ça qu’il faut le dire » [Rire] et nous de répondre : « Ok, ok, on va donc formuler les choses ainsi ». Aujourd’hui encore, nous continuons à travailler avec eux pour affiner notre solution, faire en sorte qu’elle réponde bien à leurs besoins.
- Vous êtes-vous néanmoins heurtés aux réticences d’artisans à l’usage d’une application à base d’IA ? Se sont-ils dit insuffisamment familiers pour se l’approprier ?
Romain Farel : En réalité, il n’y a pas besoin d’invoquer l’IA ni les bases de données, comme on est tenté de le faire spontanément pour justifier l’intérêt d’une application. Nous sommes partis tout simplement des problématiques de l’artisan, qui ne cherche pas tant à recourir à de l’IA parce que ce serait à la mode, que de ne pas passer autant de temps à établir des devis. À partir de là, à nous de lui poser les bonnes questions : cela lui simplifierait-il la tâche de pouvoir le faire oralement ? À cette question, on peut se heurter à une première objection sur le mode « Ça ne marche pas ! Un devis, c’est forcément plusieurs jours de travail ! » Qu’à cela ne tienne. Inutile de lui faire un long hiatus sur la puissance de l’IA générative. Nous lui demandons juste s’il a une minute pour tester notre solution, le temps pour lui d’établir oralement un devis fictif. Ceci fait, une commande orale et voilà le devis visualisable sur l’écran de notre téléphone portable. La réaction de l’artisan tient le plus souvent en un mot : « Incroyable ! » La première interrogation qui vient ensuite est de savoir si l’appli fonctionne aussi avec des collègues étrangers maîtrisant moins bien le français. La réponse est affirmative comme je l’ai dit. Une illustration s’il en était besoin de la puissance de l’IA générative. Grâce à elle, notre application peut traiter de bien d’autres problématiques rencontrées par l’artisan : la facturation, la gestion des relances, la planification de ses chantiers, etc. Autant de choses qu’il est possible de faire au moyen d’une application accessible depuis son téléphone portable. L’artisan devient plus que jamais indépendant. Plus besoin de solliciter telle ou telle personne : son assistant (le plus souvent son épouse), un fournisseur, etc. En sens inverse, un client lui demande une modification du devis ? Pas de problème. Il lui suffit de rouvrir son application, de proécéder à la modification et ce, en quelques clics, sans avoir besoin de faire une nouvelle visite. Le risque de perdre un chantier faute d’avoir pu répondre à temps, comme cela arrive, disparaît.
- Où en êtes-vous dans le développement de votre application ?
André Ebrahimi : Notre première version dont le développement a été financé en partie par la Bourse French Tech de la BPI France. est déjà téléchargeable. Nous préparons actuellement le Go to Market. Cette version est largement suffisante pour les besoins d’artisans. Elle est simple et intuitive. La prochaine version est dans les tuyaux, elle sera dotée des fonctionnalités complémentaires et plus avancés.
- Quel est votre modèle économique ?
André Ebrahimi : Nous avons opté pour un modèle suffisamment souple pour que l’artisan ne se sente pas assujetti à notre solution : nous lui offrons la possibilité de la tester gratuitement jusqu’à ce que l’application se traduise par des devis acceptés et lui devienne d’un usage courant. Dans ce cas, nous lui proposons un abonnement à un tarif raisonnable, à savoir une vingtaine d’euros par mois, et ce, quel que soit le nombre de devis ou le chiffre d’affaires réalisé. Les fonctionnalités ajoutées à la demande de l’artisan sont, elles, facturées en sus.
Précisons que notre application peut être aussi téléchargée par des particuliers qui souhaiteraient disposer d’une première esquisse de leur projet et de son coût avant de solliciter des artisans. Dans ce cas, l’application ne produit pas un devis mais une estimation, laquelle peut être ensuite adressée à un artisan de son choix. Pour ce dernier, l’intérêt est de recevoir des projets déjà bien définis ou qu’il suffit d’affiner. Soit un gain de temps supplémentaire. Ce qui nous faire dire que notre application n’est pas qu’un outil pour artisan. Elle peut changer la nature des interactions entre lui et ses clients en leur faisant gagner du temps à tous.
Romain Farel : Remettons-nous à la place du particulier : il est mécontent parce que les artisans tardent à lui faire parvenir leur devis ; une fois qu’il les reçoit, il constate qu’ils ne correspondent pas à ce qui a été évoqué ; la réalisation du chantier prendra plus de temps, entraînera des surcoût. Mettons-nous maintenant du côté de l’artisan : il court après les chantiers : enchaîne les visites avec l’espoir d’en décrocher un ; il passe ensuite des heures et des heures sur les devis, à relancer les particuliers qui tardent à régler leur facture, doit gérer des problèmes de trésorerie, qui mettent en danger son business. Il faut savoir que 95% des entreprises du secteur du BTP ne compte qu’un ou deux salariés. Imaginez maintenant un monde où entreprendre des travaux de réparation, de rénovation, ne serait plus une source de tracas, de perte de temps, au moins au stade de sa conception et de l’établissement du devis, pour l’artisan comme le particulier. C’est le monde que promet Zen Artisan !
- À se demander si on n’a pas affaire à de l’intelligence artificielle collective…
André Ebrahimi : Absolument !
Romain Farel : De l’IA qui n’impose rien mais accompagne autant l’artisan que le particulier, en permettant au premier de gagner du temps dans l’établissement de son devis, au second de formuler une demande communicable à cet artisan.
Au-delà des artisans et des clients, la solution suscite l’intérêt d’acteurs économiques, d’entrepreneurs qui nous disent avoir attendu des années ce genre de solution. Ils ne demandent qu’à suivre de près l’évolution de Zen Artisan. Aujourd’hui même, nous rencontrons l’invention d’une solution connue partout en France.
- Justement, comment se fait-il que d’autres n’y aient pas pensé avant ? Quels ont été les freins que vous avez su lever ?
André Ebrahimi : Je ne formulerai pas les choses en ces termes. Beaucoup ont bien évidemment imaginé une solution de ce type. Mais entre imaginer une solution et se lancer, en y investissant du temps, il y a un gap. Si beaucoup ont su cerner le cas d’usage, ils ont eu tendance à ne le considérer qu’à l’aune de l’artisan, lequel travaille, on l’a dit, souvent seul, à son compte ou dans le cadre d’une TPE. Pas de quoi inciter à consacrer son énergie et son temps à résoudre ses problématiques pour au final n’obtenir qu’un abonnement de vingt euros…. Autant consacrer son énergie et son temps aux problématiques de grands comptes sinon de PME. De fait, si vous raisonnez ainsi, cela ne peut pas marcher. Notre approche a été différente : nous avons considéré que la solution ne pouvait qu’être collective en impliquant dans sa conception les artisans eux-mêmes pour bénéficier de leur expertise du métier. C’est le retour d’expérience de chacun d’eux qui a permis à notre modèle d’apprendre, de s’améliorer et d’enrichir notre propre savoir-faire à Romain et à moi.
Romain Farel : Des solutions existent sur le marché pour simplifier la vie des artisans. Nous les avons analysées de près. Force est de constater qu’il s’agit le plus souvent de plateformes, qui se bornent à mettre des artisans en relation avec des particuliers quand bien même ceux n’ont fait que se renseigner auprès d’elles. Résultat : ces particuliers sont démarchés par des artisans à qui leur coordonnées ont été transmises par une plateforme… Ces mêmes artisans étant mis en concurrence, ils perdent en réalité leur temps et leur argent : il leur coûte entre 1 000 et 2 000 euros par mois pour recevoir de ces plateformes des coordonnées de particuliers…
- Quels sont vos rapports avec l’écosystème de Paris-Saclay ? Dans quelle mesure celui-ci a-t-il été favorable au développement de votre solution ?
Romain Farel : André et moi habitons tous les deux dans le secteur du plateau de Saclay. Le siège de Zen Artisan est à Orsay. Pour ma part, et comme j’ai eu l’occasion d’en témoigner dans un précédent entretien avec vous, je suis issu de l’Université Paris-Saclay. J’ai rejoint CentraleSupélec avant d’intégrer l’Institut Paris Saclay Efficacité Énergétique (PS2E), qui a vocation de fédérer les industriels du secteur énergétique implantés sur le plateau de Saclay – EDF, Total Énergies, Air Liquide etc. Ensuite, j’ai rejoint le CEA et son département d’IA. C’est dire si j’ai une bonne connaissance de l’écosystème…
- Sans compter votre implication dans TEDxSaclay…
Romain Farel : Effectivement ! TEDxSaclay est un écosystème en soi, propice à des rencontres… sérendipiennes ! Cette année, nous avons eu la chance de pouvoir présenter Zen Artisan dans le cadre du Village Innovation, ce qui nous a permis de recueillir des commentaires et un retour très précieux des membres du jury, qui ont débouché sur des rendez-vous pour des échanges plus approfondis.
André Ebrahimi : Pour ma part, je connais cet écosystème pour y avoir créé une première entreprise dans le domaine de l’Éducation, également à Orsay – une école d’enseignement en anglais pour enfants et adultes. Une expérience entrepreneuriale qui m’a permis d’entrer en relation avec des acteurs locaux : la mairie d’Orsay, des universitaires, etc. Ce qui a facilité les prises de contact pour les besoins de notre projet Zen Artisan : nous avions la confiance de nos interlocuteurs qui connaissaient nos précédentes initiatives entrepreneuriales et n’ont demandé qu’à nous mettre en contact avec d’autres acteurs, institutionnels, associatifs, susceptibles d’être intéressés par ce nouveau projet. Il est décidément plus facile d’évoluer dans un écosystème où nous sommes déjà connus sinon identifiés comme des entrepreneurs innovants. Bref, ici, nous avons l’impression d’être « chez nous ».
- Sachant que vous vous projetez au niveau national…
André Ebrahimi : Oui, bien sûr. Notre application s’adresse à tous les artisans où qu’ils soient en France. C’est pourquoi nous nous sommes rapprochés de partenaires qui ont l’expérience du développement au plan national. Romain et moi saurons faire connaître l’application au niveau régional, mais pour un déploiement à l’échelle nationale, nous avons besoin de nous appuyer sur d’autres expertises et expériences.
- Cela étant dit, votre application peut aussi contribuer à faire prendre conscience aux acteurs de l’écosystème d’innovation et scientifique Paris-Saclay que celui-ci ne se compose pas seulement de start-up, de grandes entreprises, de laboratoires, d’écoles et d’universités, etc. : il compte aussi un riche tissu d’entreprises artisanales dont il convient de se préoccuper des problématiques en leur faisant à elles aussi profiter du potentiel d’innovation de l’IA et du numérique.
Romain Farel : Nous en sommes convaincus et avons d’ailleurs adhéré à l’association CPM91 qui fédère de nombreux entreprises artisanales, pour l’essentiel des TPE et PME, qui n’ont pas accès à tous les outils du numérique.
Pour ce qui concerne l’écosystème Paris-Saclay, je trouve que l’on commence à y ressentir l’ambiance qui règne dans d’autres écosystèmes, celui de Boston, par exemple, où les grandes universités – Havard, MIT – sont des viviers de start-up devenues mondiales – Airbnb, Uber, etc. Ici-même, à Paris-Saclay, tout concourt à l’innovation : la concentration de laboratoires de recherche, de structures d’accompagnement de start-up, des investisseurs… Nous-mêmes sommes en relation avec plusieurs de ces acteurs qui nous ont incités à nous lancer.
- Qu’est-ce qui vous a décidé à mener ce projet ensemble ?
Romain Farel : [Sourire]. C’est une histoire de sérendipité. André et moi nous nous sommes rencontrés par hasard. Notre première discussion portait sur des problèmes de bricolage et de travaux que nous menions dans nos logements respectifs. Nous nous sommes ainsi découvert une passion commune pour la création d’entreprises innovantes.
De proche en proche nous avons évoqué la possibilité de travailler ensemble autour d’un projet entrepreneurial. Nous étions manifestement complémentaires entre mes compétences dans le domaine de la santé où j’ai souhaité rendre accessible l’IA et le numérique à des personnes qui n’en sont pas spécialistes, mais qui n’en ont pas moins des problématiques à résoudre, et celles d’André dans le management d’entreprise, sous tous ses aspects. Restait à savoir dans quel domaine : la Finance ? l’Éducation ?
L’idée de mettre l’IA au service du bricolage m’a traversé la tête…
André Ebrahimi : Romain a utilisé le bon terme : la complémentarité, autour d’un même objectif : apporter l’IA à ceux qui en ont le plus besoin en leur faisant profiter de nos savoir-faire respectifs.
Nous avions conscience que nous ne pouvions pas faire les choses à moitié, qu’il nous fallait nous investir pleinement, car en face de nous, il y aurait des professionnels qu’il faudrait convaincre, dont il faudrait gagner la confiance quant à l’intérêt de notre solution. Romain est allé jusqu’à prendre la décision de quitter son boulot. De mon côté, je m’engage à y consacrer du temps tout en poursuivant d’autres projets.
- Comment en êtes-vous venus à opter pour le principe d’une application ?
André Ebrahimi : Romain a travaillé dans un grand groupe et peut témoigner des capacités d’innovation, mais aussi des limites, faute d’une réelle volonté de challenger la société elle-même. Notre ambition à nous n’est pas de proposer une énième application. Encore moins de répondre juste aux problématiques de quelques artisans – honnêtement, je ne pourrais prétendre y consacrer mon temps et mon énergie. En revanche, réfléchir à la manière de changer le métier, son organisation, la relation entre le particulier et l’artisan, de faciliter la communication entre les deux, voilà ce qui m’intéresse, me motive. Zen Artisan devient un projet autrement plus ambitieux dans l’intérêt du plus grand nombre. Romain et moi ne souhaitons pas juste mettre au point une application. Nous nous projetons bien plus loin.
- Ce que vous dites là devrait contribuer à lever une réserve devant les applications et leur démultiplication à laquelle on assiste depuis plusieurs années, chacune cherchant à répondre à un besoin spécifique, mais sans vision d’ensemble. Vous apportez la démonstration qu’une application pourrait être un levier de changement plus profond d’un métier…
Romain Farel : Le monde a changé ! Il y a une dizaine d’années, la conception d’une application prenait plusieurs années en plus d’être coûteuse. Désormais, la puissance de l’IA générative permet de gagner du temps, de réduire les coûts et donc de la rendre accessible à ceux qui n’en avaient pas les moyens. Pour autant, on ne peut pas s’en remettre à la seule IA : le temps qu’elle fait gagner permet d’en consacrer davantage à des échanges avec les premiers intéressés, pour coller au plus près de leur besoin.
Alors pourquoi des entreprises ne se sont pas lancées dans cette aventure, pour en revenir à votre question ? Ma réponse est que le développement d’une application exige beaucoup d’agilité. Or, la conduite d’un projet au sein d’un grand groupe, c’est au moins deux ans, le temps de constituer l’équipe, réaliser des études préalables et des tests. Soit un processus coûteux en temps et en argent. Il en va autrement dans une start-up : on va directement à la rencontre des experts et usagers potentiels en prenant le temps de discuter avec eux pour en comprendre les problématiques et les besoins. Je me heurte à un frein ? Qu’à cela ne tienne. Je prends le temps de déjeuner avec un ancien collègue ou un expert de ma connaissance. Dans un grand groupe, il me faudrait en missionner un, facturer son intervention… C’est cette liberté de mouvement, au sein d’un écosystème où nous nous sentons bien, qui nous incline à consacrer autant de temps à notre projet. Ce qu’il y a de gratifiant, c’est qu’à chaque nouvelle rencontre, qu’à chaque nouveau test auprès d’un artisan, nous recevons son enthousiasme en retour. De simple usager potentiel, il devient un partenaire.
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